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La gestion sous mandat de produits structurés pour reconquérir les CGPI

La gestion sous mandat de produits structurés pour reconquérir les CGPI

La gestion sous mandat de produits structurés pour reconquérir les CGPI - Richelieu Gestion

[CONTENU PARTENAIRE] Richelieu Gestion est une boutique de gestion actions et crédit dédiée aux solutions sur mesure. Lorenzo Gazzoletti, nouveau Directeur général, nous livre ses ambitions et une feuille de route placée sous le signe de l’innovation.

Richelieu Gestion entend se repositionner sur le marché auprès des CGP et des institutionnels, quelle est votre stratégie ?

La consolidation des CGP va s’amplifier dans les prochaines années. Le nombre de sociétés de gestion d’actifs qui perd de l’argent est très important. Auparavant, il y avait une pression stratégique et non une pression sur les comptes de résultat. D’un côté, le secteur fait de moins en moins de collectes et davantage de sorties, de l’autre, les performances ont baissé et impactent négativement les encours. L’industrie s’apprête à perdre des commissions de mouvement d’ici deux ans ; il y a très peu de commissions de surperformance à cause de la hausse des taux. Il va donc y avoir une consolidation forcée, des vendeurs contraints. En cela, le groupe bancaire nous a renforcé en nous confiant sa gestion collective et une partie de sa gestion sous mandat en France, tout en gardant notre identité de boutique d’Asset management. Notre objectif est de nous repositionner sur les CGP et les petits institutionnels, en étant ambitieux sur la croissance organique et les marchés extérieurs. En tant que plateforme de solutions d’investissement du groupe Richelieu, cela nous pousse à être dans une logique cross-assets. La notion de spécialisation et de track record est fondamentale pour exister dans le secteur.

Dans ce contexte financier marqué par de grandes incertitudes, quelle stratégie actions déployez-vous pour accompagner vos clients ?

Dans un environnement incertain, la réactivité et la flexibilité des établissements de gestion privée comme le nôtre sont de réels atouts. Sur le volet actions, nous avons le fonds Richelieu America (gérant canadien) particulièrement spécialisé dans les actions américaines avec une diversification assez forte. Également le fonds Richelieu Family, à savoir les entreprises familiales, qui possèdent une très forte capacité de résistance à travers les cycles économiques, un style de gestion et de gouvernance qui méritent d’être investis compte tenu des surperformances qu’elles dégagent. Je crois profondément à cette thématique sur le moyen-long terme, même si certains secteurs vont certainement connaître des difficultés dans les prochains mois.

Vous évoquez un marché du crédit trop optimiste, pourquoi ? Quelles solutions proposez-vous ?

Nous proposons des solutions de crédit avec des fonds obligataires court terme, car nous avons la conviction que le pic de taux va être durablement long, ce qui pourrait conduire à une récession en Europe d’ici le premier semestre 2024. Les rendements des obligations sont très intéressants et justifient amplement le lancement de fonds datés. Toutefois, le marché du crédit est étrangement trop optimiste, car si les niveaux de taux sont effectivement très élevés, ils sont avant tout liés à une augmentation du niveau général des taux, mais assez peu à celle des primes de risque. Nous avons d’ores et déjà un fonds daté Richelieu 26, crossover, et nous préparons un nouveau fonds daté, que nous lancerons lorsque les spreads de crédit s’écarteront avec l’augmentation du risque de défaut. L’intérêt du fonds daté est bien de faire une photo du marché du crédit à un moment où il est particulièrement stressé avec des taux très élevés.

Quel est l’intérêt d’une offre de gestion sous mandat dédiée aux produits structurés ?

Ils adressent principalement les CGPI et les multi family office. Je souhaite innover en proposant des mandats qui, à partir de seuils plus faibles que la moyenne du marché, vont offrir aux CGP une diversité de classe d’actifs telles que des titres vifs, des OPCVM, des ETF, des actifs réels et des produits structurés. Aujourd’hui le marché fluctue principalement en fonction des calendriers de lancements et de rappels des produits. Ces flux sont compliqués à gérer pour les CGP. En 2024, nous lancerons la première gestion sous mandat entièrement dédiée aux produits structurés, afin d’apporter une vraie diversification car il y aura jusqu’à 10 lignes de produits à l’intérieur du mandat.

Vous estimez que l’ESG est en crise noire, pourquoi ?

La balle est dans le camp du régulateur. Selon moi, il y a eu une première phase de grande adhésion et d’élan commun en Europe, entre 2019 et 2021, accélérée par la crise sanitaire. La France a joué la carte du leadership avec la création des labels. Mais outre la réglementation européenne avec les articles 6, 8 et 9, ce que tout le monde attendait, c’était le second volet de la SFDR sur la taxonomie. Il aurait fallu opérer une montée en puissance sur la granularité et la fiabilité des données produites par les entreprises cotées en bourse. Aujourd’hui mise à terre, la taxonomie est embourbée et n’est pas actionnable. L’ESG est dans une crise noire. Tant que nous aurons 30% de données fiables et 70% de marketing, nous n’avancerons pas. Les investisseurs ont joué les mêmes titres et les mêmes thématiques qui vont conduire à un grand désamour. Par contre, il n’y aura pas de retour en arrière pour les grands institutionnels qui eux vont approfondir leurs portefeuilles de façon sérieuse. Là où nous avions 5 ans d’avance sur les américains, nous avons désormais 10 ans de retard.

En partenariat avec Richelieu Gestion