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Éric Trappier (Dassault Aviation): l'industrie aéronautique "voit le bout du tunnel"

Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation et président du groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS) était l'invité ce lundi soir du Grand Journal de l'Eco sur BFM Business.

L'horizon s'éclaircit pour l'industrie aéronautique. "On a eu un peu moins [d'emplois supprimés] que ce qu'on craignait grâce au soutien de l'Etat qui a permis, avec le chômage partiel, de préserver nos équipes et on commence à voir la sortie du tunnel avec une reprise annoncée de l'acquisition d'avions commerciaux comme les A320", a assuré Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation et président du groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS), sur BFM Business.

"L'aéronautique n'a pas eu de danger de disparaître, c'est simplement la longueur de la crise qui était difficile et grâce aux mesures qui ont été faites c'est non seulement les grands avionneurs mais aussi tout le tissu industriel des petites entreprises qui va pouvoir traverser la crise et repartir grâce à la reprise actuelle de l'économie un peu partout dans le monde", poursuit-il.

"Il y aura 30.000 à 40.000 emplois de perdus", avance Éric Trappier, mais ces emplois perdus "vont redémarrer" lorsque les cadences de production repartiront à la hausse. "On ira rechercher dans un certain nombre de secteurs les compagnons, les ingénieurs, pour pouvoir d'abord préparer la génération du futur, avec l'avion décarboné, et les compagnons pour fabriquer les avions à la vente", ajoute le président du Gifas.

Peu de dépôts de bilan

Par ailleurs, l'industrie aéronautique compte "peu" de dépôts de bilan pour le moment. "On a mis en place un fonds qui est capable de préserver, qui n'a pas été beaucoup utilisé, qui va être utilisé maintenant parce que c'est la fin de la crise [et que] les aides vont se débrancher", explique-t-il "On entre dans une phase de reprise. Il va bien falloir aider les entreprises qui vont avoir besoin de fonds de roulement pour justement faire face à la reprise économique".

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV