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Un patron de PME sur trois envisage une hausse générale des salaires en 2022

Des bulletins de paie (photo d'illustration).

Des bulletins de paie (photo d'illustration). - Philippe Huguen - AFP

Selon une enquête, un dirigeant de PME ou TPE sur trois envisageraient une hausse généralisée des salaires dans son entreprise l'année prochaine.

Un dirigeant de TPE ou de PME sur trois (34%) envisage "une hausse généralisée des salaires" dans son entreprise début 2022 mais 36% ne le prévoient pas, les autres n'ayant pas encore pris leur décision, selon une enquête publiée mardi par la Confédération des PME (CPME). Alors qu'une majorité de petits patrons (58%) craint qu'une entreprise concurrente débauche leurs salariés, deux TPE/PME sur trois ont d'ores et déjà pris des mesures pour éviter les départs.

Dans la moitié des cas, ces mesures relèvent de l'amélioration des conditions de travail (télétravail, horaires...). Dans près d'un cas sur trois (31%), les employeurs proposent des hausses de salaires à ceux qui pourraient partir et dans près d'une entreprise sur quatre ils mettent en place de nouveaux dispositifs comme la participation aux bénéfices ou l'épargne salariale.

Rogner les marges

Les hausses de rémunération se feront dans six cas sur dix en rognant sur les marges de l'entreprise et dans quatre cas sur dix en augmentant les prix de vente, toujours selon les réponses des patrons de PME et TPE à cette enquête interne, dont les résultats ont été redressés pour corriger une surreprésentation du secteur hébergement restauration et une sous-représentation de l'industrie et du bâtiment.

Par ailleurs, malgré les aides gouvernementales, quatre PME/TPE sur dix "constatent une dégradation de leur situation financière depuis le début de la crise" sanitaire et "29% des entreprises ayant recouru à un prêt garanti par l'État (PGE) estiment ne pas avoir la capacité de le rembourser dans les conditions actuelles". Ce qui fait dire à la CPME que sa demande d'allongement de la durée de remboursement de ces prêts, actuellement de six ans au maximum, est "plus que jamais d'actualité".

*Questionnaire auquel ont répondu plus de 1000 adhérents de la CPME du 18 au 30 novembre 2021

J. Br. avec AFP