"Vous pouvez venir": comment l'arrêt à la demande veut pérenniser les petites gares

Dans quelques petites gares de Corrèze, il faut désormais faire signe au conducteur que le train s'arrête. Les habitants se disent satisfaits de ces nouvelles "haltes à la demande".

Le train arrive au loin. Mais, pour monter à bord, il faut agiter la main. Dans trois petites gares de Corrèze, des "arrêts à la demande" sont actuellement expérimentés. Pour que le train s'arrête, il faut faire signe au conducteur lorsqu'il s'approche du quai.

À bord, même principe, il faut se signaler au contrôleur pour que le train marque l'arrêt à la station. L'objectif de ces "haltes à la demande" est d'éviter la fermeture de ces petites gares rurales, comme à Montaignac-sur-Doustre.

Dans le village corrézien, tout le monde semble satisfait du compromis. "En tant que lieu touristique, on peut dire: voilà, on a une gare, vous pouvez venir", avance une habitante au micro de BFMTV. "Même mes parents qui sont dans l'Indre, ils peuvent venir [en train] jusqu'ici", ajoute-t-elle. La gare de cette petite commune de 650 habitants, entre Ussel et Tulle, a frôlé la fermeture. Même si elle n'accueille qu'un passager par jour en moyenne, elle reste indispensable pour l'attractivité de la commune.

"Si ça avait été arrêté, ça aurait été une catastrophe pour nous, pour la population et pour le tourisme", assure le maire, Jean-Claude Besseu.

Bientôt d'autres gares?

Pour les habitants, la voiture reste néanmoins le transport privilégié. "S'il y a l'offre, les gens se poseront la question de prendre le train plutôt que la voiture, surtout au moment où l'énergie est très chère", veut croire Christian Broucaret, président de la Fédération des associations d'usagers des transports de la Nouvelle-Aquitaine. L'expérimentation sera menée jusqu'à l'automne dans ces trois gares: si elle s'avère concluante, elle pourrait être étendue à d'autres petites gares régionales.

Une manière, aussi, de gagner du temps pour les passagers du train. Si personne ne fait signe sur le quai, le train trace sa route et les trajets sont donc plus courts.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV