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Volotea: nouvelle grève ce week-end, nouveau cauchemar pour les clients?

Volotea n'exploite que des avions de moyenne capacité (125 à 150 passages maxi)

Volotea n'exploite que des avions de moyenne capacité (125 à 150 passages maxi) - Volotea

Le personnel naviguant de la compagnie low-cost espagnole exige des augmentations de salaires et des négociations digne de ce nom.

Prudence si vous devez voyager avec Volotea ce week-end. Après un mouvement social très suivi du 15 au 18 avril dernier, la grève du personnel de la compagnie low-cost sera reconduite entre les 23 et 24 avril.

En cause, toujours et encore les salaires et les conditions de travail. "Les conditions n'ont cessé de se dégrader depuis deux ans", décrit Christophe Hannot, délégué syndical SNPL (syndicat national des pilotes de ligne).

Pourtant au départ, "tout le monde a considéré qu'il était indispensable que les salariés s'adaptent compte tenu de la situation", affirme-t-il, évoquant les baisses de salaires consenties durant la crise du covid (20 à 25% pour les pilotes) pendant laquelle le trafic aérien s'est effondré.

Condamnation pour dépassement du temps de travail

La mesure a pris fin en début d'année mais en mars la direction est revenue à la charge pour demander une nouvelle réduction de salaire. "Sauf que les perspectives de l'année 2022 dépassent déjà de loin les chiffres de l'année 2019", s'indigne Christophe Hannot.

Pour le SNPL, la compagnie "continue à demander à ses salariés de faire de gros efforts pour résister face aux conséquences de la crise, tout en refusant tout dialogue social digne de ce nom."

Les salariés reprochent également à la direction des conditions de travail difficiles, notamment des plannings communiqués quelques heures avant les prises de poste. Rappelons que la compagnie a été condamnée en France pour dépassement du temps de travail.

Cauchemar

Ce mouvement social a de très pénibles conséquences pour les clients de la compagnie. Certains ont vu leur vol annulé quelques dizaines de minutes avant le décollage, d'autres ont subi des retards très importants (24 heures pour un Nice-Luxembourg), d'autres encore ont été déroutés.

A l'image de ce vol entre Lanzarote et Strasbourg qui s'est finalement posé à Nantes avec des passagers devant se débrouiller seul et à leurs frais pour rejoindre la ville alsacienne. Volotea ne propose aucune alternative aux clients lésés, ni aucune participation aux frais de transfert pour rejoindre leur destination finale.

D'ailleurs, la direction a opté pour une communication minimale, se bornant à indiquer mettre "tout en œuvre pour réduire un maximum l’impact du mouvement de grève sur ses opérations".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business