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Transports

Viol collectif dans un train de banlieue

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Samedi 18 avril vers 7h du matin, une lycéenne de 18 ans, de retour d'une soirée, seule, a été victime d'un viol collectif dans un train de banlieue dans les Yvelines.

Pour le parquet de Versailles, le doute n'est plus possible. Il y a bien eu un viol collectif dans un train de banlieue entre Poissy et Les Mureaux dans les Yvelines, samedi entre 7h et 7h30 du matin. Une lycéenne de 18 ans qui rentrait de soirée est montée dans la dernière rame du train où se trouvaient six à huit jeunes gens. Trois d'entre eux l'auraient frappée et violée. Les bandes de vidéosurveillance en gare des Mureaux montrent effectivement les suspects descendre du train. La police cherche désormais à les identifier. Reportage auprès des usagers et des associations sur la sécurité dans les trains de banlieue.

Yasmine : « Pas en sécurité le week-end et le soir »

Yasmine prend ce train tous les jours : « je me sens en sécurité pendant les heures de pointe, mais pas le week-end ou le soir quand je sors ; les trains sont vides. Par mesure de sécurité, je ne me place jamais dans l'avant-dernier compartiment, mais toujours du côté du conducteur, au cas où il m'arrive un problème. Je me suis déjà fait agresser une fois, donc j'ai peur. Il y a une bande de jeunes, on est seule, avec notre portable... c'est vite arrivé. »

« Des caméras dans les wagons » ?

Philippe Schmitt est le père d'Anne-Lorraine, tuée en novembre 2007 dans le RER D. Depuis, il se bat au sein d'une association pour qu'un tel drame ne se reproduise plus et que la sécurité dans les trains de banlieue soit améliorée : « un train est une zone particulièrement exposée, avec un sentiment d'impunité pour les gens qui ont envie de violer une femme. Parce que souvent il n'y a pas grand monde, donc ils sont assurés d'une certaine tranquillité. Les trains sont rarement contrôlés. Certes, il y a parfois la brigade ferroviaire, mais il y a des trains qui circulent avec le conducteur pour seul personnel de la SNCF à bord, et il ne sait pas ce qui se passe dans les wagons. » Des wagons à l'intérieur desquels Philippe Schmitt propose d'installer « des caméras, comme cela a été fait dans les gares. Je ne sais pas si cela sera complètement dissuasif, ajoute-t-il, mais peut-être que ça permettra de retrouver les auteurs plus facilement. Le conducteur du train pourrait aussi avoir un retour sonore de ce qui se passe dans ses wagons. »

La rédaction, avec Yannick Olland