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Transports

Une usine de General Motors vote sur l'abandon de "RTT"

Les 1.150 salariés de l'usine General Motors de Strasbourg se prononcent lundi sur un gel des salaires et l'abandon de six jours de "RTT" sur 16. C'est la condition posée par le groupe américain pour faire revenir cette unité de production de boites de vi

Les 1.150 salariés de l'usine General Motors de Strasbourg se prononcent lundi sur un gel des salaires et l'abandon de six jours de "RTT" sur 16. C'est la condition posée par le groupe américain pour faire revenir cette unité de production de boites de vi - -

STRASBOURG (Reuters) - Les 1.150 salariés de l'usine General Motors de Strasbourg se prononceront lundi par référendum sur un gel des salaires et...

STRASBOURG (Reuters) - Les 1.150 salariés de l'usine General Motors de Strasbourg se prononceront lundi par référendum sur un gel des salaires et l'abandon de six jours de "RTT" sur 16, a-t-on appris de source syndicale.

C'est la condition posée par le groupe américain pour faire revenir cette unité de production de boites de vitesse automatiques sous son contrôle direct.

Elle est en effet depuis 2008 dans le giron de Motors liquidation company, société chargée de gérer les actifs en déshérence du constructeur automobile après sa mise en faillite aux Etats-Unis.

Les syndicats de l'entreprise sont réticents.

"C'est très difficile pour une organisation syndicale de négocier un recul social", a dit à Reuters Jean-Marc Ruhland, de la CFDT, le principal syndicat de l'usine, qui organise la consultation avec FO et la CFTC.

La CFDT préconise cependant de voter 'oui' puisque selon elle c'est la "moins mauvaise solution" et la seule voie pour éviter une fermeture.

La CGT, seconde organisation dans l'usine, a refusé de s'y associer. "On ne cédera pas au chantage (...) Je ne vois pas pourquoi il faudrait se sacrifier alors que GM Strasbourg fait de super bénéfices", a dit à Reuters son secrétaire Roland Robert.

Le constructeur automobile américain, revenu à meilleure fortune, a annoncé le 16 juin qu'il était prêt à racheter son ancienne usine et son bureau d'études pour un euro symbolique à condition que les coûts de main-d'oeuvre diminuent de 10%.

Le projet soumis au comité d'entreprise prévoit un gel des salaires pendant deux années, l'abandon de six jours de RTT sur un total de 16 et un renoncement à l'intéressement durant trois ans.

Le groupe GM s'engage en cas de vote favorable à maintenir les volumes de production jusqu'en 2020. Cette recette a été appliquée ailleurs en Europe, aux Etats-Unis et au Canada l'an dernier.

Gilbert Reilhac, édité par Thierry Lévêque