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Une garde à vue relance l'affaire des sabotages SNCF

Un homme d'une quarantaine d'années a été arrêté près de Rouen dans l'enquête sur le sabotage de lignes de TGV en 2008, l'affaire dite "de Tarnac", où est mise en cause une supposée mouvance de la gauche radicale. Le suspect, forgeron de formation, a été

Un homme d'une quarantaine d'années a été arrêté près de Rouen dans l'enquête sur le sabotage de lignes de TGV en 2008, l'affaire dite "de Tarnac", où est mise en cause une supposée mouvance de la gauche radicale. Le suspect, forgeron de formation, a été - -

PARIS (Reuters) - Un homme d'une quarantaine d'années a été arrêté près de Rouen dans l'enquête sur le sabotage de lignes de TGV en 2008,...

PARIS (Reuters) - Un homme d'une quarantaine d'années a été arrêté près de Rouen dans l'enquête sur le sabotage de lignes de TGV en 2008, l'affaire dite "de Tarnac", où est mise en cause une supposée mouvance de la gauche radicale, a-t-on appris vendredi de source proche de l'enquête.

Le suspect, forgeron de formation, a été placé jeudi en garde à vue pour une durée maximale de quatre jours et transféré vendredi à Levallois-Perret près de Paris.

Il est soupçonné d'avoir fabriqué les fers à béton placés sur des caténaires SNCF dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008, ainsi que le 26 octobre 2008. Des fers à béton similaires, selon les enquêteurs, à ceux de l'attentat ont été saisis lors de perquisitions.

Ce dossier, dans lequel une partie de la gauche voit une manipulation politique, piétine depuis l'origine. Dix suspects poursuivis à ce jour ont tous été remis en liberté. La défense dénonce une fabrication policière.

La justice antiterroriste suit la piste d'un groupe de militants de gauche qui résidaient pour partie à Tarnac, un village de Corrèze, et pour partie près de Rouen. C'est à partir d'eux que la police est remontée à l'homme arrêté jeudi.

L'accusation repose en particulier sur un procès-verbal de filature de la police, qui dit avoir surpris le soir des faits Julien Coupat, leader supposé du groupe, et sa compagne à proximité d'une voie ferrée sabotée. La défense conteste l'authenticité de ce procès-verbal.

Un débat juridique est par ailleurs ouvert sur la qualification terroriste appliquée à ces faits, certains magistrats considérant qu'ils relèvent du droit commun.

Thierry Lévêque, avec Nicolas Bertin, édité par Patrick Vignal