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Une compagnie norvégienne fait atterrir pour la première fois un Boeing 787 en Antarctique

Un avion au dessus d'un glacier en Antarctique. (Photo d'illustration)

Un avion au dessus d'un glacier en Antarctique. (Photo d'illustration) - Handout/Nasa

L'avion de la Norse Atlantic Airways s'est posé à l'aérodrome de Troll avec 45 passagers à son bord lors d'une opération pilotée par l'Institut polaire norvégien.

Atterrissage réussi. Pour la première fois, un Boeing 787 est parvenu à se poser en Antarctique. Parti d'Oslo en Norvège, avant une escale sud-africaine à l'aéroport du Cap, l'appareil de la compagnie Norse Atlantic Airways est ainsi devenu le plus gros engin à atterrir sur la banquise, mercredi.

L'avion de ligne est arrivé à l’aérodrome de Troll dans la région de la terre de la Reine-Maud, où il n'existe qu'une unique piste recouverte de glace sur 3.000 mètres de long et 60 mètres de large. Cette station est coordonnée par l’Institut polaire norvégien (NPI), qui affrétait ce vol transportant 45 passagers, dont des scientifiques, et 12 tonnes de matériel de recherche.

"L'avion qui a atterri hier soir transportait des passagers de plusieurs pays qui se rendaient dans d'autres stations", a précisé John Guldahl, directeur des opérations et de la logistique à l'Institut polaire norvégien dans un communiqué.

Un progrès pour réduire les émissions sur le continent

Les chercheurs norvégiens se sont réjouis sur les réseaux sociaux après cet événement inédit.

"Cela montre notre capacité à effectuer des vols plus rentables vers l’Antarctique en transportant un équipage scientifique et logistique plus important mais aussi plus de fret avec une empreinte environnementale plus faible", a déclaré la directrice du NPI Camilla Brekke sur X.

Entre "six et huit avions de taille différentes" se posent chaque année à Troll, a expliqué l'Institut polaire norvégien dans un message sur Instagram. Avec un aérodrome capable d'accueillir des engins de la taille d'un Boeing, "cela signifie qu’il peut permettre d’aller vers une réduction des vols et du trafic maritime, ce qui contribuera ainsi à une réduction des émissions globales en Antarctique", détaille le NPI.

Après une photo en uniforme sur la neige, l’équipage de Norse Atlantic Airways a fait le chemin inverse sans avoir besoin de faire le plein de carburant à Troll.

Gabriel Joly