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Travaux sur le viaduc de Gennevilliers jusqu’en 2019: un calvaire pour les riverains

Une partie du mur de soutènement du viaduc de Gennevilliers s'est effondrée.

Une partie du mur de soutènement du viaduc de Gennevilliers s'est effondrée. - BFM Paris

Un collectif de riverains du viaduc de Gennevilliers, appuyé par des élus en appellent à l'Etat pour accélérer les travaux qui doivent encore durer 6 mois. Depuis son affaissement il y a plus d'un mois, la circulation est réduite et des conséquences se font sentir au quotidien.

Sur le viaduc de Gennevilliers, les travaux ont commencé après son affaissement mais sont loin d'être finis. Le chantier de réfection du pont, dont un pan mur de soutènement s'est effondré il y a plus d'un mois doit en effet durer jusqu'à début 2019.

Depuis le début des travaux, la circulation est réduite à deux voies avec un impact sur 200.000 Franciliens chaque jour. Les riverains subissent un allongement des temps de trajet et pour les entreprises, cette restriction de circulation est synonyme de manque à gagner.

"Il se chiffre entre 2.000 et 3.000 euros par mois, sans parler de la perte d'image, de la perte de chiffre d'affaires qu'on peut avoir d'ici quelques semaines, parce qu'effectivement nos marchandises arrivent en retard, nos clients sont mécontents", résume Youcef Khinache, chef d'entreprise. 

Comme lui, des usagers mécontents se sont rassemblés dans un collectif. Chefs d'entreprises, riverains, élus dénoncent la lenteur des travaux.

"On n'a pas le droit de traîner pendant encore six mois comme c'est envisagé. Six mois de travaux ce n'est pas possible, les habitants n'en peuvent plus", s'agace Geroges Mothron, maire LR d'Argenteuil. 

Un appel d'offres qui prend du temps

La présidente du Conseil départemental du Val-d'Oise Marie-Christine Cavecchi réclame de son côté à ce que "les moyens les plus urgents puissent être mis en place". "Comme nous sommes nombreux, nous espérons être entendus", ajoute-t-elle. 

Si le délai est aussi long, c'est notamment parce qu'un appel d'offres a été lancé par l'Etat pour désigner les entreprises en charge des travaux. Une étape obligatoire, dont les résultats sont attendus au plus tôt en septembre.

"Il faut laisser le temps aux entreprises de répondre, de façon à apporter la meilleure réponse technique à un dossier qui est un peu difficile, compliqué techniquement", justifie Didier Juvence, directeur des routes au Conseil départemental. 

L'Etat se dit ouvert à la discussion avec les membres du collectif. Certains d'entre eux seront reçus cette semaine par le préfet du Val-d'Oise. 

C. B avec Emmanuelle Lebon, Jules Chiapello