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Transports publics : ce qui circulera... ou pas

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Qui dit épidémie, dit transports au ralenti ? Pas forcément, à en croire le gouvernement, qui explique comment s'organisent la RATP, la SNCF et Air France pour assurer un « service plus que minimum ».

L'épidémie de grippe A est bien là. La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, l'a annoncé cette semaine, chiffres à l'appui. Les entreprises se préparent depuis plusieurs semaines. Qu'en est-il côté transports ? Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports, qui a fait hier jeudi 17 septembre, le point sur l'état de préparation des grandes entreprises de transport face à la grippe A, se veut rassurant : « Nous ne visons pas une offre de type "service minimum" comme lors de mouvements sociaux, a-t-il précisé, mais plutôt une offre du type du mois d'août. U peu moins de trains, de bus, de tramways et de métros, mais on circule facilement et agréablement dans les grandes agglomérations françaises. »

Les métros, trains et avions prioritaires

A Paris, des lignes de métro prioritaires ont été désignées afin d'assurer le déplacement des usagers, comme le précise Dominique Bussereau : « les lignes 1, 4, 5, 7, 9, 13, 14. S'il y avait l'impossibilité pour tous les agents de la RATP de travailler, ces lignes là seraient assurées. La SNCF a fait les mêmes plans. Air France desservirait en priorité nos compatriotes d'Outremer et de Corse. »

« Nous renforcerons le nettoyage des parties sensibles »

A la SNCF en effet, « on reste sereins », explique Jacques Damas, directeur général Sécurité et qualité du service ferroviaire de la société de transport. Car dans les trains et les RER, des mesures d'hygiène « très simples » seront mises en place : « Nous prendrons des mesures de renforcement des nettoyages. Par exemple, dans une rame de RER, des dizaines de mains viennent se poser sur les mains courantes. A chaque fois que l'on s'arrête, qu'on fait un demi-tour dans une gare à l'arrivée ou au terminus de la ligne, nous renforcerons le nettoyage de ces quelques parties sensibles. »

Les transports en commun, moins risqués que la maison ?

Et puisque l'heure est à l'apaisement, bonne nouvelle pour ceux qui ont peur d'attraper la grippe A dans le bus ou dans le métro : contrairement aux idées reçues, il y a plus de contagions au sein de la famille ou dans une classe d'école que dans les transports en commun. Si on regarde les précédentes pandémies grippales, la contamination survient dans 30 à 40 % des cas au sein de la famille. Vient ensuite l'école, 20 % des contaminations. Le lieu de travail et les transports viennent largement derrière.
Certes, les transports publics sont des espaces propices à la diffusion du virus - impossible de respecter une distance de sécurité, l'air se renouvelle très peu... - mais « tout dépend du temps qu'on y passe », souligne le Professeur Claude Hannoun, spécialiste de la grippe à l'Institut Pasteur. Même si les trajets sont parfois plus longs qu'on ne le souhaiterait, on passe beaucoup moins de temps dans les transports en commun, qu'en famille. Il y a donc moins de risques d'y attraper la grippe.

La rédaction, avec Yannick Olland