RER E: un tunnelier de 1.800 tonnes entre en action pour relier Paris et La Défense

Le plus gros tunnelier de France a été baptisé ce mercredi à Courbevoie, il sera chargé à 35 mètres sous terre de creuser le tunnel du futur RER Eole entre La Défense et Haussmann Saint-Lazare.

Le chantier Eole franchit une nouvelle étape. Le tunnelier Eole, le plus gros de France a été baptisé ce mercredi à Courbevoie, à quelques semaines de son entrée en action.

Lancé il y a deux ans, le chantier Eole consiste à prolonger le RER E vers l'Ouest. Actuellement, le RER E a pour terminus la gare d'Haussmann Saint-Lazare. A l'horizon 2022, il sera prolongé jusqu'à Nanterre puis en 2024 jusqu'à Mantes-la-Jolie, soit 55 km de lignes supplémentaires. 

Une progression de 10 à 15 mètres par jour

L'un des gros morceaux du chantier consiste pour le tunnelier à creuser à 35 mètres du sol un tunnel de 8 km de long entre Nanterre et Saint-Lazare. Un chantier particulièrement complexe puisqu'il se tient dans une zone urbaine particulièrement dense. Baptisé "Virginie", le tunnelier de 1.800 tonnes progressera de 10 à 15 mètres par jour.

Un RER à 120 km/h sous Paris

Le RER E qui circulera jusqu'à 120 km/h sous Paris avec jusqu'à 22 trains par heure desservira depuis Haussmann-Saint-Lazare les nouvelles gares Eole porte Maillot, La Défense et Nanterre-La Folie. A terme, la nouvelle ligne sera connectée avec tous les RER (A, B, C et D) ainsi qu'avec 10 des 14 lignes de métro existantes, avec les futures lignes 15 et 16 ainsi qu'avec 5 lignes de tram.

"Le prolongement du RER E va désaturer Saint-Lazare et offrira à des millions d'habitants un accès privilégié à La Défense à l'ouest francilien", a souligné Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France et d'IDF-Mobilités. 

Une fois le prolongement achevé, le RER E permettra un trajet de 40 minutes entre Saint-Lazare et Mantes-la-Jolie. Près de 650.000 voyageurs quotidiens sont attendus à sa mise en service. 

3,8 milliards d'euros ont été investis par les différents partenaires du projet, auxquels s'ajoute un investissement d'1,8 milliard d'euros de la région Ile-de-France pour financer les nouveaux trains. 

Carole Blanchard