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Reprise des hostilités sur le site du futur aéroport de Nantes

Quatre gendarmes ont été légèrement blessés mardi sur le site du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, selon la préfecture, lors de la troisième vague d'expulsions de terrains occupés illégalement. Les militants de la "zone à défendre" indiquent pour l

Quatre gendarmes ont été légèrement blessés mardi sur le site du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, selon la préfecture, lors de la troisième vague d'expulsions de terrains occupés illégalement. Les militants de la "zone à défendre" indiquent pour l - -

NOTRE-DAME-DES-LANDES, Loire-Atlantique (Reuters) - Quatre gendarmes ont été légèrement blessés mardi sur le site du futur aéroport de...

NOTRE-DAME-DES-LANDES, Loire-Atlantique (Reuters) - Quatre gendarmes ont été légèrement blessés mardi sur le site du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), selon la préfecture, lors de la troisième vague d'expulsions de maisons et terrains occupés illégalement.

Les militants anticapitalistes de la "zone à défendre" ont indiqué pour leur part dans un communiqué qu'au moins trois opposants avaient été "blessés par des tirs de flash-ball ou de grenades assourdissantes lors des charges".

"L'engagement des travaux a nécessité au préalable la suppression de barricades, enflammées pour certaines, et de tranchées construites par les opposants dans les deux derniers jours", précise la préfecture de Loire-Atlantique.

"Ces interventions se sont déroulées face à des opposants très déterminés dont le nombre a notablement augmenté ce week-end, suite aux nombreux appels relayés sur les sites internet", ajoute-t-elle. "Les forces de l'ordre ont dû faire face à de violentes attaques par jets de projectiles, et éloigner les groupes d'assaillants par l'usage de lacrymogènes."

Une dizaine de maisons et terrains, rachetés par les pouvoirs publics et réinvestis illégalement par les militants anticapitalistes depuis plusieurs années, ont été évacués depuis le 9 octobre sur le site du futur aéroport. Les opposants au projet ont d'ores et déjà annoncé qu'ils allaient organiser une "manifestation de réoccupation" le 17 novembre prochain.

Selon la préfecture, les expulsions de ces squatteurs se justifient par l'imminence des travaux préparatoires à la future desserte routière de l'aéroport, qui doivent démarrer en janvier prochain. Ceux de l'aéroport à proprement parler doivent débuter en 2014, pour une mise en service en 2017.

La construction et la concession du futur aéroport, situé à 30 km au nord de Nantes, ont été confiées au groupe Vinci, qui évalue son coût à 560 millions d'euros. Il en déboursera 320, le reste étant payé par l'Etat (125,5 millions d'euros) et les collectivités locales (115,5 millions d'euros).

Le projet - dont les écologistes, le MoDem et le Parti de Gauche réclament l'abandon - est porté par l'Etat et soutenu par l'UMP, le Parti communiste français et les élus socialistes locaux, dont le Premier ministre et ancien député-maire de Nantes Jean-Marc Ayrault.

Présenté par ses promoteurs comme un "transfert" de l'actuel aéroport Nantes-Atlantique, situé en périphérie immédiate de la ville et menacé selon eux de "saturation", le futur équipement vise à réduire les nuisances en termes de bruit et le "sentiment d'insécurité" d'une partie des habitants de l'agglomération survolés par les avions.

Guillaume Frouin, édité par Yves Clarisse