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Renault propose 3.000 départs anticipés pour pénibilité

Renault a proposé aux représentants du personnel un dispositif de départ anticipé à la retraite au titre de la pénibilité, qui concerne environ 3.000 salariés sur trois ans. /Photo d'archives/REUTERS/Mihai Barbu

Renault a proposé aux représentants du personnel un dispositif de départ anticipé à la retraite au titre de la pénibilité, qui concerne environ 3.000 salariés sur trois ans. /Photo d'archives/REUTERS/Mihai Barbu - -

Renault a proposé mardi aux représentants du personnel un dispositif de départ anticipé à la retraite au titre de la pénibilité, qui concerne environ 3.000 salariés sur trois ans.

Ce dispositif a été présenté mardi aux syndicats du constructeur automobile lors d'une réunion sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC).

En cas d'accord, il serait ouvert aux ouvriers, employés et agents de maîtrise de la maison-mère et des filiales industrielles en France, âgés de 58 ans et plus début 2011, ayant effectué 15 années de travail posté ou ayant une incapacité permanente de 10% et plus, a indiqué une porte-parole de Renault.

Les salariés concernés partiraient dans un cadre financé par l'entreprise jusqu'à l'âge légal de départ à la retraite. "Il ne s'agit pas d'une préretraite", a-t-elle précisé.

Le constructeur, qui fait actuellement face à une "sous-activité" dans certains secteurs, explique vouloir être plus réactif par rapport à l'évolution de l'activité.

Dans un communiqué, la CGT s'inquiète des embauches qui sont proposées en contrepartie, la direction ayant annoncé, selon elle, qu'elles ne compenseraient pas les départs.

Le syndicat, qui craint un "plan social déguisé", espère en savoir plus sur les intentions d'embauche de Renault lors d'une réunion de négociation le 7 décembre sur les besoins de nouvelles compétences.

Près de 50% des salariés concernés par une dispense d'activité le seront en 2011, précise-t-il.

La CGT explique qu'elle revendique depuis des années la reconnaissance de la pénibilité "permettant à des salariés soumis à ces critères un départ anticipé dès 55 ans, dans des conditions financières acceptables sans pénalisation pour le calcul de leur pension de retraite respective."

Mais les mesures présentées mardi ne sont une avancée "que pour ceux qui partent" si les départs ou "la dispense d'activité" ne se conjuguent pas en même temps, "avec une nécessaire amélioration des conditions de travail pour ceux qui restent", ajoute-t-elle.

Gérard Bon, édité par Yves Clarisse