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Renault ne disposerait pas de documents sur l'espionnage

Renault ne dispose pas de conclusion écrite de l'enquête interne réalisée par un détective sur l'affaire d'espionnage présumé dont le constructeur automobile se dit victime, selon Le Canard enchaîné. La marque au losange s'est refusé à commenter l'informa

Renault ne dispose pas de conclusion écrite de l'enquête interne réalisée par un détective sur l'affaire d'espionnage présumé dont le constructeur automobile se dit victime, selon Le Canard enchaîné. La marque au losange s'est refusé à commenter l'informa - -

La société Renault ne dispose pas de documents écrits sérieux pour étayer les accusations d'espionnage industriel au profit d'une puissance étrangère portées devant la justice contre trois cadres, écrit mercredi Le Canard enchaîné.

Alerté par des lettres anonymes à l'été 2010, le constructeur automobile a fait mener l'enquête à titre privé par un seul homme, payé 100.000 euros, correspondant à Alger d'une société privée de renseignement, Geos, selon l'hebdomadaire.

Renault ne souhaite faire aucun commentaire, déclare à Reuters son avocat Jean Reinhart.

Le détective a travaillé avec d'autres personnes qui disent avoir piraté des comptes bancaires et a présenté le résultat de son travail à la direction de Renault par téléphone, sans produire la moindre preuve ou le moindre "justificatif présentable", explique l'hebdomadaire satirique.

Renault a licencié ensuite les trois cadres et porté plainte auprès du parquet de Paris, qui a ouvert une enquête préliminaire officielle confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur. Le détective a été licencié par Geos qui lui reproche d'avoir fait cavalier seul.

Selon une source proche du dossier, les enquêteurs de la DCRI ont multiplié ces derniers jours les auditions au sein de Renault et du centre de Guyancourt (Yvelines), où travaillaient les trois cadres mis en cause.

La DCRI a demandé à Renault de livrer le nom de son détective, sans succès, car les témoins interrogés s'y refusent. Des demandes d'aides ont été envoyées au Luxembourg et en Suisse pour vérifier les accusations faisant état de comptes bancaires off-shore, alimentés par des sociétés chinoises, dit le Canard.

A en croire Renault, l'opération d'espionnage aurait porté sur le projet de voiture électrique, dans lequel la société a investi quatre milliards d'euros.

Le gouvernement chinois a démenti catégoriquement toute implication dans l'affaire et les trois cadres licenciés se disent innocents. Ils se disent abasourdis et ont déposé des plaintes pour diffamation ou dénonciation calomnieuse.