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Renault n'exclut pas la manipulation dans l'affaire d'espionnage

Renault n'exclut pas une manipulation sur fond de règlement de comptes dans l'affaire d'espionnage présumé dont l'entreprise a fait état mais attend le retour des enquêtes sur l'existence de comptes bancaires à l'étranger qu'auraient possédé les cadres in

Renault n'exclut pas une manipulation sur fond de règlement de comptes dans l'affaire d'espionnage présumé dont l'entreprise a fait état mais attend le retour des enquêtes sur l'existence de comptes bancaires à l'étranger qu'auraient possédé les cadres in - -

Renault n'exclut pas une manipulation dans l'affaire d'espionnage présumé dont l'entreprise a fait état mais attend le retour des enquêtes sur l'existence de comptes bancaires à l'étranger pour trancher.

Selon Libération, le directeur général de Renault, Patrick Pélata, se serait rendu à Matignon lundi pour indiquer que le constructeur automobile avait sans doute été victime d'un règlement de comptes interne.

Interrogé par Reuters, une porte-parole de Renault a indiqué que le constructeur envisageait plusieurs hypothèses.

"Renault se prépare à plusieurs hypothèses, soit les commissions rogatoires reviennent avec l'existence de comptes en Suisse et au Liechtenstein, soit les commissions rogatoires sont vides et alors on souhaite savoir ce qui s'est passé", a-t-elle dit. "De toutes les façons, Renault sera victime."

Pierre-Olivier Sur, l'avocat d'un des trois cadres soupçonnés d'espionnage, a estimé que cette déclaration du constructeur confortait son intime conviction sur l'innocence de son client Michel Balthazard.

"Renault se place toujours dans une situation de victime. D'abord, ils disent être victimes d'une tentative d'espionnage, maintenant ils disent être victimes d'une manipulation", a-t-il dit sur i>Télé. "Plutôt que de dire toujours qu'ils sont victimes, ils devraient reconnaître que quelque chose ne fonctionne pas à l'intérieur de la société", a-t-il ajouté.

UN TROISIÈME CADRE TOUJOURS SOUPÇONNÉ

Renault a confirmé mardi que Patrick Pélata, le n°2 du groupe, avait été reçu lundi à Matignon pour faire un point sur l'affaire d'espionnage présumé.

En revanche, le groupe affirme que Patrick Pélata ne s'est pas rendu à Matignon et à Bercy, au ministère de l'Économie, pour dire que Renault avait été victime d'une manipulation. Ont été abordées "différentes questions d'actualité, dont l'affaire qui nous occupe", a dit la porte-parole.

Sur son site internet, Libération écrit mercredi que deux des trois cadres soupçonnés d'espionnage et licenciés "ne disposeraient pas de comptes à l'étranger et auraient donc été victimes d'un règlement de comptes interne".

En revanche, "le constructeur continue à soupçonner le troisième", qui "aurait bien reçu de l'argent sur un compte bancaire à l'étranger", ajoute le journal.

Renault a déposé le 13 janvier une plainte contre X pour espionnage industriel en bande organisée concernant sa filière de véhicules électriques. Il vise une "puissance étrangère" qu'il ne nomme pas ainsi que des sociétés liées à la Chine.

Renault a parallèlement licencié trois cadres soupçonnés d'espionnage. Ils clament leur innocence. Leurs avocats affirment que le dossier est vide et dénoncent des licenciements à la légère.

Le Canard enchaîné a révélé fin février que les recherches demandées en Suisse n'avaient pas permis de retrouver trace d'un compte bancaire que l'un des trois cadres licenciés est censé avoir possédé pour recevoir le prix de sa corruption. Cet argument avait été avancé par le constructeur automobile, début janvier, pour justifier les procédures de licenciement.

REUTERS