Le trafic aérien mondial en passe de retrouver ses niveaux d'avant-covid

Au mois d'août, il était à 95,7% du niveau de 2019 et sur l'année, il va se hisser à 4,35 milliards de passagers contre 4,54 en 2019, selon les chiffres de l'IATA.

La page de la crise du covid semble définitivement tournée dans le ciel mondial. Selon les chiffres de l'association mondiale du transport aérien (IATA), le trafic au mois d'août dernier était à 95,7% de celui observé en août 2019. C'est une hausse de 28,4% par rapport à août 2022.

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Pour les vols domestiques, le trafic en août est même supérieur à celui du même mois de 2019 avec +9,2% notamment grâce à la reprise forte des vols intérieurs en Chine.

Du côté des vols internationaux, il y a encore un peu de chemin à parcourir pour retrouver les niveaux d'avant-covid puisque le trafic est à 88,5% de celui d'août 2019.

"Depuis le début de l’année, le trafic international a augmenté de 50% par rapport à l’année dernière et les données sur les ventes de billets montrent que les réservations internationales se sont renforcées au cours de la dernière partie de l’année", commente Willie Walsh, directeur général de l’IATA.

Les vols domestiques au-dessus du trafic de 2019

Sur l'année entière, la IATA table ainsi sur 4,35 milliards de passagers contre 4,54 en 2019. De quoi générer pour les compagnies aériennes de la planète la bagatelle de 9,8 milliards de dollars de profits contre des pertes cumulées de 183 milliards entre 2020 et 2022.

Ce retour à la normale et des perspectives de hausse du trafic de 5% par an incitent les compagnies (notamment asiatiques) à investir très massivement dans le renouvellement de leurs flottes. Depuis plusieurs mois, les commandes se multiplient, essentiellement pour des mono-couloirs, aussi bien pour Airbus (qui a signé cette année sa plus grosse commande historique avec 500 appareils par IndiGo) que pour Boeing.

Il y a quelques jours, Air France-KLM passait une "importante" commande portant sur 50 A350 d'Airbus des appareils longs-courriers. Rien que pour la compagnie nationale française, ce renouvellement représente "un investissement d'un milliard d'euros par an", révèle Anne Rigail, directrice générale d'Air France.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business