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Le tarif minimum de la course en VTC passe à neuf euros

Un chauffeur de VTC au volant.

Un chauffeur de VTC au volant. - Uber

Un nouveau barème de rémunération des chauffeurs des plateformes de VTC est appliqué depuis mardi 26 mars 2024. Il prévoit un tarif minimum de neuf euros par course et de 30 euros par heure.

Neuf euros minimum par course, 30 euros de l'heure: les plateformes de réservation de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) doivent désormais appliquer un nouveau barème plus favorable pour les chauffeurs, a indiqué mercredi l'Autorité des relations sociales des plateformes d'emploi (ARPE).

Les plateformes avaient conclu ces accords en décembre 2023 pour une revalorisation des rémunérations des chauffeurs. Ils fixent un revenu minimum de 30 euros par heure d'activité et d'un euro par kilomètre parcouru pour les chauffeurs. Un autre accord acte une hausse du revenu minimal par course à 9 euros, au lieu de 7,65 euros auparavant.

L'homologation de ces accords a été publiée au Journal officiel du 26 mars 2024. Ces tarifs sont désormais obligatoires pour l'ensemble des plateformes de VTC, d'Uber à Heetch en passant par Bolt.

"Une révolution"

Karim Daoud, président d'une des principales organisations de chauffeurs, l'Association des VTC de France (AVF), avait estimé en décembre que cet accord longuement négocié représentait "une révolution dans le monde du VTC".

Ces avancées vont permettre aux chauffeurs de mieux affronter la hausse générale des coûts, nourrie par l'inflation, mais aussi la nécessité d'investir dans des véhicules moins polluants, avait-il ajouté.

De nombreux chauffeurs continuent cependant à manifester pour demander des conditions de travail équitables par rapport à celles des taxis.

Certains demandaient aussi à être reconnus comme des salariés des plateformes, comme le proposait un projet de directive de la Commission européenne. Celle-ci a finalement été adoptée début mars mais, avec l'opposition de la France et de l'Allemagne, elle a été vidée de sa substance et laisse les États décider de la façon de qualifier les travailleurs.

MC avec AFP