Le Salon de l'automobile ne fait pas oublier la crise

Le Salon de l'automobile a ouvert ses portes vendredi dans un contexte difficile en Europe. Ford, PSA Peugeot Citroën ou encore Renault sont touchés par la crise.

Le Salon de l'automobile se tient cette année dans un contexte social très tendu. En cinq ans les ventes de voitures particulières ont baissé de 20% en Europe. L'impact sur l'emploi est dévastateur.

PSA, Ford ou encore Ford sont touchés. Peugeot est ainsi en première ligne, avec son site d'Aulnay-sous-Bois sur le point de fermer et 8.000 postes menacés.

Les salariés ne désarment pas. Après avoir été reçus par François Hollande et Arnaud Montebourg, ils appellent à manifester dès ce samedi à la cité des 3.000 d’Aulnay, où habitent plusieurs centaines d’employés de l’entreprise, mais aussi le 9 octobre au Mondial de l’Automobile.

Départs volontaires

Les ouvriers de l’usine Ford de Blanquefort, en Gironde, entendent ainsi profiter dès samedi de la plus grande vitrine mondiale dans le secteur de l’automobile, pour se faire entendre. Ils dénoncent les centaines de départs volontaires que prévoit le géant américain en Europe.

Le constructeur Renault ne tourne pas non plus à plein régime. Sur les huit premiers mois de l’année, la marque au losange a vu ses ventes chuter de 20%. Certes, pour l’heure pas de plan de suppressions d’emplois ni de fermetures de sites, mais au total 55 jours de chômage technique pour les salariés de Douai, par exemple.

Ani Basar