BFM Business
Transports

Le périph' parisien fête ses quarante ans

Sur le périphérique parisien, mercredi 24 avril.

Sur le périphérique parisien, mercredi 24 avril. - -

Plus d'un million de véhicules empruntent chaque jour cette boucle de 35 km de Paris. A 40 ans, le périph' est toujours très sollicité. Revers de la médaille: pollution et nuisances sonores, actuellement décriés.

Une boucle de 35 km autour de Paris et 1,3 million d'utilisateurs quotidiens: le périphérique de Paris, qui fête jeudi ses quarante ans, est aujourd'hui l'autoroute urbaine la plus empruntée d'Europe.

Utile et efficace, cet axe inauguré le 25 avril 1973 par Pierre Messmer, le Premier ministre de l'époque, est aussi rapidement apparu comme une frontière entre Paris et les 29 communes limitrophes de la Petite Couronne. Structurante pour les uns, mais insupportable pour les autres.

Pollution et nuisances sonores

Il y a également les problèmes de nuisance sonore et de pollution engendrés par cette sur-fréquentation routière. Pour l'été 2013, la ville de Paris envisage donc de restreindre la vitesse sur le périphérique à 70 km/heures, au lieu de 80 actuellement.

Une manière de "limiter le bruit, la pollution, les accidents et de fluidifier le trafic", assure l'élu écologiste de la capitale Denis Baupin. Mais les usagers restent sceptiques.

Un axe indispensable

Pour l'architecte Pierre-Alain Trévelo, auteur en 2009 d'une "étude prospective de l'insertion urbaine du périphérique de Paris", le périphérique apparaît néanmoins encore indispensable à l'avenir. "On a besoin de transports concentriques, on peut imaginer continuer à circuler pendant longtemps sur cette voie."

D'autant que, selon lui, "dans 20 ou 30 ans, les mobilités auront changé: les véhicules seront moins polluants, il y aura davantage de transports en commun." La route quadragénaire a encore de beaux jours devant elle.