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Transports

Le cauchemar des usagers du TGV

Des passagers d'un TGV arrivé très en retard attendent un taxi en gare Montparnasse dans la nuit de lundi à mardi

Des passagers d'un TGV arrivé très en retard attendent un taxi en gare Montparnasse dans la nuit de lundi à mardi - -

Une dizaine de milliers de voyageurs de la SNCF sont arrivés à Paris avec plusieurs heures de retards dans la nuit de lundi à mardi à cause d'incidents survenus en fin de journée sur les liaisons TGV sud-est et sud-ouest. RMC a recueilli la colère des usagers à leur arrivée à Montparnasse...

Les passagers des TGV reliant le sud-est et le sud-ouest avec la capitale ont connu un lundi noir qu’ils ne sont pas près d’oublier. Des trains sont arrivés dans la nuit de lundi à mardi avec de gros retards (entre 45 minutes et 4h) à cause de plusieurs incidents sur les voies : un suicide à Valence (Drôme) pour la liaison sud-est bloquant le trafic à partir de 19h04, et une caténaire arrachée à 20h30 entre Bordeaux et Paris pour la liaison sud-ouest. Résultat, ce sont plus de 10.500 passagers qui sont arrivés à Paris après la fermeture du métro. 8.000 personnes ont débarqué mardi entre 1h et 3h gare Montparnasse, et 2.500 gare de Lyon entre 2h et 3h.

Le plan Pégase déclenché

Pour faire face à cet afflux de passagers et les aider à rentrer chez eux, la préfecture de police de Paris a déclenché le plan Pégase, qui prévoit notamment une arrivée massive de taxis en gare et un renforcement des bus de nuits. Des paniers repas ont été distribués aux passagers, ainsi que des bons taxis. Pas de quoi calmer leur colère cependant. « On a patienter à bord du TGV sans savoir ce qui se passait exactement, raconte Sarah à son arrivée à Montparnasse à 3h30 du matin, au lieu de 23h30. Il n'y avait plus à boire, ni à manger dans le train ». Même son de cloche du côté de cette maman qui assure qu’elle « ne prendra plus jamais le TGV », ou de ce jeune homme : « Moi je ne voyagerai plus jamais avec la SNCF. Je prendrai l'avion ou ma voiture, mais plus jamais le train ».

4 heures de retard plus une heure pour prendre un taxi

Yoan raconte sur RMC son périple pour rejoindre la capitale depuis Bordeaux, avec 4 heures de retard : « On a été arrêté en gare de Poitiers, puis en gare de Châtellerault. On n’avait aucune indication. Il a fallu qu'on "rackette" (sic) les contrôleurs pour savoir ce qui allait se passer à Montparnasse. Est-ce qu'on allait être pris en charge, est-ce qu'on allait devoir être logés ? Tout ça pour maintenant se taper une heure de queue pour prendre un taxi pour rentrer chez nous. La SNCF fait des pubs avec comme slogan : avoir des idées d'avance. Plutôt que d'avoir des idées d'avance, je leur dirais d’essayer d'être à l'heure ».

La Rédaction