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Transports

Le bras de fer se durcit dans le conflit des aéroports

Le gouvernement prêt à recourir aux forces de l'ordre dans les aéroports. /Photo prise le 20 décembre 2011/REUTERS/Benoît Tessier

Le gouvernement prêt à recourir aux forces de l'ordre dans les aéroports. /Photo prise le 20 décembre 2011/REUTERS/Benoît Tessier - -

PARIS (Reuters) - Le bras de fer se poursuit entre le gouvernement et les agents de sécurité qui ont reconduit pour mercredi la grève qui perturbe...

PARIS (Reuters) - Le bras de fer se poursuit entre le gouvernement et les agents de sécurité qui ont reconduit pour mercredi la grève qui perturbe depuis cinq jours certains des aéroports les plus actifs de France au moment des vacances de fin d'année.

Le gouvernement s'est déclaré prêt à faire intervenir les forces de l'ordre pour se substituer aux grévistes si le mouvement devait se prolonger à l'approche des fêtes de Noël.

"Le gouvernement ne laissera pas les Français être pris en otage à l'occasion des fêtes de Noël", a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre de l'Ecologie, également en charge des Transports, lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale.

Les premières discussions avec les médiateurs nommés par le gouvernement n'ont rien donné mardi et une nouvelle réunion est prévue mercredi, a déclaré un responsable de Force ouvrière. "En conséquence, le mouvement a été reconduit pour mercredi", a-t-il dit à Reuters. Le conflit est devenu le prétexte à un affrontement politique droite-gauche, l'opposition socialiste reprochant au gouvernement d'en profiter pour relancer le débat sur la mise en place d'un service minimum dans le secteur aérien.

Une proposition de loi visant à instaurer un service minimum dans le transport aérien comme pour les trains sera examinée par les députés le 24 janvier, a annoncé le président UMP de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer.

Les représentants des grévistes, qui ont continué mardi à manifester dans plusieurs aéroports, ont dénoncé l'ultimatum lancé par le gouvernement et mis en garde contre une éventuelle intervention des forces de l'ordre.

Dans les aéroports de Lyon-Saint-Exupéry et au terminal 2 de Paris-Charles-de-Gaulle, où la grève est la plus suivie, la situation était mardi en amélioration sensible grâce à la mobilisation de personnels complémentaires.

Les syndicats des sociétés de sûreté des aéroports, qui emploient environ 10.000 personnes, demandent des hausses de salaires et l'amélioration des conditions de travail.