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La RATP réfléchit à des stations de métro sans agents aux heures creuses

La RATP va expérimenter une nouvelle gestion de ses agents

La RATP va expérimenter une nouvelle gestion de ses agents - KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Sur la ligne 6 du métro, la régie des transports parisiens va former des équipes mobiles constituées d'agents habituellement en place dans les stations les moins fréquentées aux heures creuses. L'expérimentation doit durer six mois.

Les modalités ne sont pas encore définies mais le projet semble faire son chemin. Dans le cadre d’un accord "sur les perspectives d’évolution du métier des agents au sein de la RATP", la régie des transports parisiens va lancer une expérimentation inédite à la fin de l’année.

Selon Le Parisien, les agents des stations les moins fréquentées aux heures creuses sur la ligne 6 du métro pourront former des équipes mobiles afin d’être déployés en renfort dans les stations à forte affluence. En clair, certains guichets risquent d’être délaissés.

Expliquant "réfléchir à la façon dont les agents peuvent évoluer", la RATP n’a pas démenti ce scénario et a confirmé qu’une "expérimentation" sera mise en place "sur la ligne 6 pour étudier comment ils peuvent être mieux déployés". Néanmoins, la régie des transports promet que "le nombre d’agents au contact du public ne sera pas réduit" et que, pour l’heure, "rien n’est décidé".

De nouveaux systèmes informatiques pour "libérer les agents" 

Toujours-est-il que l’accord-cadre de la RATP consulté par Le Parisien explique que deux nouveaux systèmes informatiques baptisés "Symphonie SAE et SSI" permettent de libérer "progressivement les agents de certaines contraintes", via par exemple le contrôle à distance des interphones et des grilles. La ligne 3 devrait être la première à être équipée de Symphonie en 2019, après l’expérimentation sur la ligne 6 qui donnera lieu à un "bilan à six mois".

Les élus parisiens et les syndicats ont déjà fait part de leur préoccupation en ce qui concerne l'absence d'agents dans certaines stations de métro. Certains craignent de voir cette expérimentation "généralisée", ce qui provoquerait selon eux des problèmes "en termes de sécurité" notamment.

P.L