La grogne des taxis perturbe la circulation

PARIS, 25 mai (Reuters) - Les chauffeurs de taxi ont organisé des manifestations dans plusieurs villes de France mercredi pour protester contre la flambée des prix du carburant et l'absence d'aides de l'Etat.

Des "opérations escargot" ont provoqué des embouteillages géants, notamment à Marseille, Lyon, Toulouse et Lille.

Le mouvement, à l'appel de trois fédérations de taxi, concernait plusieurs villes de province mais pourrait s'étendre à Paris dans quelques semaines.

"Notre action ne fait que commencer parce que notre ras-le-bol est général", a déclaré à Reuters Philippe Vidal, délégué régional de la Fédération nationale des taxis Indépendants (FNTI), lors de la manifestation toulousaine, qui a rassemblé près de 300 taxis.

"La prochaine étape, c'est Paris, dans deux ou trois semaines. Là, on va créer une panique monstre. On va tout bloquer", a-t-il ajouté.

"Personne ne nous écoute au gouvernement. Ils nous roulent dans la farine. Alors il y a le premier coup de semonce d'aujourd'hui. Et Paris après. Ils vont comprendre là-haut ce que ça fait de ne pas écouter les taxis en colère".

Outre l'augmentation du prix du carburant, les chauffeurs de taxi, qui étaient un millier à manifester à Marseille et à Lyon, dénoncent la concurrence jugée déloyale des "taxis low-cost", véhicules de tourisme avec chauffeur qui ne sont pas assujettis aux mêmes taxes qu'eux.

"Ces manifestations ne sont qu'un début, il y en aura d'autres si nous ne sommes pas entendus", a prévenu le président de l'intersyndicale, Charles Gilardenghi, lors de la manifestation marseillaise.

"Le carburant qui flambe est vital pour notre profession. On ne l'utilise pas pour se promener mais pour travailler".

Service France, édité par Patrick Vignal