La grève du nettoyage se poursuit dans les gares du nord de Paris
Comme nous vous l'expliquions la semaine dernière, des salariés chargés du nettoyage de dizaines de gares dans le nord de l'Ile-de-France (RER B, RER D, lignes H et K) sont en grève depuis début novembre pour demander notamment l'application de la convention collective du secteur et la revalorisation de primes.
"On demande que la centaine de salariés bénéficient de la convention collective" du secteur de la manutention ferroviaire, comme cela devrait être le cas, a indiqué à l'AFP Noreddine Toumi, secrétaire général du syndicat FO des personnels du nettoyage des trains et gares d'Ile-de-France (FO-PNTG).
Or, pour l'instant, 80% de ces anciens salariés de la société SMP, dont les contrats ont été transférés depuis le 1er novembre au nouveau prestataire, la société H. Reinier (groupe Onet), sont couverts par cette convention, mais 20% par celle du nettoyage de bureaux, moins "avantageuse", a-t-il précisé.
75 gares du Nord de Paris touchées
Les gares "touchées" sont les gares Transilien de la région Paris Nord, soit 75 gares, la gare du Nord elle-même n'étant pas impactée, a précisé une porte-parole de la SNCF. L'entreprise souligne que les "contrats en cours doivent être honorés" et que les usagers "n'ont pas à supporter la saleté engendrée par ces arrêts de travail".
Des interventions ont été faites dans les "gares les plus critiques" par du personnel non gréviste, a ajouté la porte-parole de la SNCF, selon qui "une dizaine de salariés" ont repris le travail depuis quelques jours.
"Plusieurs réunions ont eu lieu" et "des propositions ont été formulées" afin de trouver "une issue satisfaisante pour les deux parties", a indiqué la direction d'Onet. Ces discussions "ont permis d'aboutir à un accord sur une majorité des revendications", a-t-elle ajouté, en espérant "aboutir dans les plus brefs délais à une reprise du travail".
"La tension monte", selon les syndicats
Selon le FO-PNTG, qui demande aussi la revalorisation des primes de panier et de vacances, une meilleure progression de carrière et des embauches sur les postes vacants, la direction a finalement accepté lundi d'appliquer la convention à l'ensemble des salariés - comme "la loi l'y contraint", observe la fédération Feets-FO dans un communiqué. Mais elle n'a pas voulu répondre aux autres revendications, a ajouté Noreddine Toumi.