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Transports

La circulation reprend après le chaos en Ile-de-France

Embouteillage entre Palaiseau et Paris, jeudi matin. Après une nuit de chaos provoquée par des chutes de neige sans précédent depuis 1987 en Ile-de-France, la circulation et les transports ont repris peu à peu jeudi dans la région parisienne. /Photo prise

Embouteillage entre Palaiseau et Paris, jeudi matin. Après une nuit de chaos provoquée par des chutes de neige sans précédent depuis 1987 en Ile-de-France, la circulation et les transports ont repris peu à peu jeudi dans la région parisienne. /Photo prise - -

PARIS (Reuters) - La circulation et les transports ont repris peu à peu jeudi dans la région parisienne après une nuit de chaos provoquée par des...

PARIS (Reuters) - La circulation et les transports ont repris peu à peu jeudi dans la région parisienne après une nuit de chaos provoquée par des chutes de neige sans précédent depuis 1987 en Ile-de-France.

Des milliers de personnes avaient été bloquées la veille au soir dans les aéroports, sur les routes ou sur leurs lieux de travail.

En raison de la persistance du verglas, la préfecture a "fortement déconseillé" la circulation sur l'ensemble de l'Ile-de-France jeudi et la reprise n'a été que très progressive.

L'interdiction de circulation des poids lourds sur les autoroutes A4, A5, A10, A12 et A13 n'a été ainsi levée qu'à 16h00.

Plusieurs milliers de camions étaient jusque-là bloqués sur diverses autoroutes en direction de Paris.

La veille au soir, de fortes chutes de neige en Ile-de-France - 11 cm, soit la plus forte épaisseur mesurée depuis 1987 selon Météo France - avaient contraint 3.300 personnes à dormir dans 78 centres d'hébergement, d'après des chiffres du ministre de l'Intérieur.

Brice Hortefeux avait pourtant annoncé mercredi après-midi lors d'une conférence de presse que la situation était maîtrisée du fait du déploiement de 5.000 policiers, niant toute pagaille.

Il a expliqué jeudi matin l'ampleur du désordre par la rareté du phénomène.

"Je ne dis pas que la situation est parfaite, je dis qu'on a eu à faire face à un phénomène météo sans précédent depuis une génération", a-t-il dit sur Europe 1.

Les communes ont souvent résolu la situation elles-mêmes en déployant des moyens exceptionnels, comme à Vélizy-Villacoublay (Yvelines), croisement des axes routiers RN118 et A83, au sud-ouest de Paris.

Un gymnase a été ouvert pour abriter 500 à 600 automobilistes contraints d'abandonner leur véhicule et des moyens ont été mis en place pour leur offrir un repas.

ABRIS DE FORTUNE

Le centre commercial et les grandes sociétés implantées localement, PSA et Thales, ont organisé des abris de fortune pour leurs employés, soit 7.000 à 8.000 personnes. "Ça s'est très bien passé", a précisé le cabinet du maire.

L'armée a mis des centaines de lits picots et des dizaines de milliers de rations alimentaires à la disposition des Franciliens surpris par les intempéries, selon le porte-parole du ministère de la Défense, Laurent Teisseire.

Un peu partout à Paris et dans la région, la circulation s'est vite bloquée du fait de la stagnation sur les routes de la neige, qui avec le froid s'est transformée en verglas.

Jeudi, plusieurs routes nationales restaient coupées autour de la capitale et une dizaine de routes connaissaient encore des difficultés.

En revanche, les transports en commun fonctionnaient presque normalement à Paris, mais plus difficilement en banlieue où les bus rencontraient encore des difficultés.

Météo France a maintenu en vigilance "orange" pendant la journée le nord-est du pays, plus rompu aux hivers neigeux mais où des camions ont dû également être interdits de circulation.

Le redoux augmente en outre les risques d'inondations sur ces départements de l'Est, avec des cours d'eau en crue, souligne l'organisme.

Service France, édité par Yves Clarisse