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Transports

Hublot détaché: le régulateur américain ordonne l'inspection de 171 Boeing 737 Max 9, suspendus de vol

Vendredi, le panneau d'un hublot d'un Boeing 737 Max 9, de la compagnie Alaska Airlines, s'est envolé après le décollage.

Au lendemain d'un incident, lors d'un trajet aérien près de Portland (Oregon), l'Agence fédérale américaine de l'aviation civile (FAA) a ordonné, ce samedi 6 janvier, l'inspection immédiate de 171 appareils 737 Max 9 de Boeing, suspendus de vol d'ici là.

La directive de la FAA "impose aux opérateurs (compagnies aériennes) d'inspecter l'appareil avant un nouveau vol", a indiqué l'agence dans un communiqué, estimant que cette opération nécessitait entre 4 et 8 heures par avion.

Selon des données communiquées par Boeing à l'AFP, quelque 218 exemplaires du 737 Max 9 ont été livrés à ce jour. Avant l'annonce de la FAA, la compagnie aérienne américaine Alaska avait déjà neutralisé la totalité de ses 65 avions de ce modèle.

La porte se détache en plein vol

Cette décision intervient au lendemain d'un incident sur un Boeing 737 Max 9 de la compagnie Alaska Airlines. Vendredi 5 janvier, le vol 1282, qui devait aller de Portland à Ontario, aux États-Unis, avec 177 personnes à bord, a dû effectuer un atterrissage d'urgence dans l'Oregon. Le panneau d'un hublot s'est envolé quelques minutes après le décollage.

Selon des images postées sur les réseaux sociaux, une porte s'est ouverte et détachée de la carlingue en plein vol. L'appareil, qui transportait 171 passagers et 6 membres d'équipage, était alors à près de 5.000 m d'altitude, selon des données de vol du site FlightAware.

Selon plusieurs spécialistes, notamment le responsable du site spécialisé The Air Current, Jon Ostrower, il semble qu'il s'agisse d'une porte condamnée et masquée par une cloison qui ne laisse apparaître qu'un hublot. Après avoir fait demi-tour, l'avion est revenu se poser à son aéroport d'origine, l'incident n'occasionnant que quelques blessés légers.

L'incident intervient alors que le 737 Max a connu une série de problèmes techniques et deux crashs ces dernières années. Ces deux accidents, qui avaient causé la mort de 346 personnes en octobre 2018 et mars 2019, ont entraîné le maintien au sol du 737 Max durant 20 mois, avant qu'il ne se soit réautorisé à voler.

MA avec AFP