Gare Montparnasse: la SNCF assure avoir transporté 85% des voyageurs

Le trafic a repris "très progressivement" dans l'après-midi à la gare Montparnasse. Il devrait y avoir moins de trains que prévu lundi.

La SNCF assure avoir transporté 85% des voyageurs qui devaient arriver ou partir de la gare Montparnasse ce dimanche. Le chaos a régné toute la journée dans la gare parisienne après une panne de signalisation qui a interrompu le trafic. 

La circulation des trains a lentement repris en début d'après-midi, à 14h23 précisément avec le départ d'un TGV pour Toulouse. Un peu plus tôt, la SNCF avait annoncé une reprise du trafic vers 13h.

"Au total, près de 32.000 voyageurs sont arrivés à destination" dans les deux sens, a affirmé Rachel Picard, la directrice de SNCF Voyages lors d'un point presse en fin d'après-midi.

"Environ 85% de ceux qui avaient prévu de voyager aujourd'hui sont donc arrivés", a-t-elle ajouté, soulignant que "la SNCF prévoit de faire arriver le maximum de voyageurs jusqu'à tard ce soir". Selon Rachel Picard, les trains en direction du sud-ouest partent principalement de la gare d'Austerlitz.

"Moins de trains" que prévu lundi

La directrice de SNCF Voyages a toutefois anticipé que le trafic reprendrait lundi "avec moins de trains" que prévu. "La SNCF conseille de voyager demain plutôt dans l'après-midi", a-t-elle déclaré.

La compagnie ferroviaire cherche toujours à connaître l'origine de la panne de signalisation qui commande plusieurs centaines d'aiguillages et de signaux et qui a conduit à l'interruption du trafic en plein chassé-croisé des vacances. La gare dessert principalement la Bretagne et le Sud-ouest. 

"La source du problème n'est pas complètement identifiée, mais circonscrite", a assuré le porte-parole de l'entreprise Matthieu Chabanel, qui a reconnu que cette panne "tombait naturellement très mal". "Les investigations reprendront d'arrache-pied cette nuit" pour déterminer les causes de l'incident, a-t-il assuré.

La SNCF a reconnu des "difficultés sur l'information" parfois contradictoire transmise aux voyageurs dans la matinée et s'est excusée auprès d'eux "pour ces moments difficiles". 

Des soucis de communication

Ecrans d'affichage noirs ou immobiles dans la matinée, grappes de voyageurs agglutinés autour des "gilets rouges" en quête d'informations, files d'attente de plusieurs centaines de mètres serpentant jusqu'à l'entrée de la boutique SNCF, la journée a été ponctuée d'informations contradictoires ou manquantes.

Cerise sur le gâteau, la SNCF a dû en plus "faire appel aux démineurs" pour faire exploser un sac à dos oublié donc suspect vers 11h, la moitié du hall de la gare ayant dû être évacué pour l'opération.

Après avoir annoncé que le trafic reprendrait vers 13h, le premier TGV est effectivement parti à 14h23, au grand dam des voyageurs excédés par des sons de cloche très différents en gare de Montparnasse.

"Tu ne vas pas rater un train qui ne part pas"

"Les seules infos qu'on a eues, c'est qu'ils n'avaient pas plus d'info que ça", ironisait Cyril Sayedhom, 22 ans, en partance pour Auray, en Bretagne.

"Il n'y a personne pour nous dire, juste un pauvre gars pris d'assaut", pestait de son côté Eric Brumel, 68 ans, qui devait aller à Bordeaux avec son épouse par le train de 10h50.

"Tu ne vas pas rater un train qui ne part pas", plaisantait un père, Guntram Fiala, venu accompagner son fils Jan, 10 ans, impatient de partir en colonie à Quimper.

Sur Twitter, la ministre des Transports Elisabeth Borne a annoncé s'être rendue à 15h "en salle de crise au siège de la SNCF pour faire le point sur la situation" avec le PDG Guillaume Pepy.

La compagnie ferroviaire assure aussi avoir prévenu tous les clients qui devaient prendre le train dimanche à la gare Montparnasse via "des SMS et des courriers électroniques envoyés toute la nuit". Elle annonce que les échanges de billets "se feront de manière gratuite". 

La circulation avait déjà été perturbée au départ et à l'arrivée de Paris-Montparnasse le 17 juillet en raison d'une panne d'alimentation électrique, provoquant des retards pour des centaines de voyageurs.

L.A., avec AFP