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Fin d’Autolib’: le bras de fer entre Bolloré et Paris n’est pas fini

Le service d'autopartage Autolib a été arrêté à l'été 2018.

Le service d'autopartage Autolib a été arrêté à l'été 2018. - BFM Paris

Le groupe Bolloré compte réclamer 250 millions d'euros au Syndicat Autolib' Vélib' en dédommagement de la résiliation du contrat Autolib'. La présidente du Syndicat dénonce "l'indécence" du groupe.

Paris s'apprête à tourner la page d'Autolib'. Mardi à minuit, le service d'autopartage lancé en 2011 s'arrêtera définitivement. Mais un peu plus d'un mois après la résiliation du contrat entre Bolloré et le Syndicat Autolib' Vélib', la question du coût de la fin du service ne semble pas être résolue. Dans le Journal du dimanche, Marie Bolloré, la directrice de la mobilité du groupe chiffre à "environ 250 millions" la note à régler. 

Un chiffre qui a fait bondir Catherine Baratti-Elbaz, présidente du Syndicat Autolib' Vélib' et maire PS du 12e arrondissement de Paris. 

"Quelle indécence! Le groupe Bolloré a laissé Autolib' se dégrader sans savoir le faire évoluer, n'a jamais atteint ses propres objectifs, a lui même enclenché brutalement la résiliation en osant demander des centaines de millions d'euros d'argent public aux collectivités", écrit-elle sur Twitter. 

Une résiliation plus chère que la facture initiale? 

La somme avancée ce dimanche par Marie Bolloré est supérieure aux 233 millions d'euros réclamés par le groupe au début du conflit, pour absorber le déficit du service Autolib'. Le SAVM avait pourtant décidé de résilier le contrat pour éviter de régler cette "facture astronomique" jugée "totalement inacceptable" selon Catherine Baratti-Elbaz. Mi-juin, celle-ci expliquait que les experts du SAVM tablaient plutôt sur un montant de "plusieurs dizaine de millions d'euros" inférieur à la somme réclamée.

Parmi les communes membres du SAVM, certaines ont averti qu'elles ne paieraient pas la facture, accusant Paris de "gouvernance unilatérale". Ces communes, parmi lesquelles Versailles ou encore Meudon regroupées en collectif prévoient de déposer des recours en justice

C. B