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Transports

Fermeture de l'espace aérien: le casse-tête des compagnies européennes pour rejoindre l'Asie

Pour rejoindre Pékin ou Séoul, les compagnies aériennes européennes sont contraintes à de coûteux détours.

Rejoindre l'Asie depuis l'Europe commence à ressembler à un parcours du combattant. Dimanche et lundi, les pays européens et la Russie se sont mutuellement exclus de leur espace aérien. Aucun appareil ne peut donc y passer ou y atterrir, rappelant la guerre froide quand la Sibérie était interdite de survol.

A cette interdiction s'ajoute déjà l'évitement du ciel ukrainien en guerre. Résultat, les trajets se compliquent sérieusement puisque les appareils passent désormais via un corridor très fréquenté au-dessus de la Turquie et perdent un temps précieux.

Pour se rendre depuis Paris vers Séoul, Tokyo et Pékin, la trajectoire la plus simple passe par la Russie. Cette fois, il faudra donc contourner le pays, ce qui n'a rien d'anodin pour la compagnie puisqu'une minute de vol supplémentaire a un coût: au moins 200 euros compte tenu de la hausse des coûts du carburant.

Route polaire

Ce lundi, Air France a dû ajuster ses plans de vol. Par exemple, le vol AF128, qui dessert habituellement Pékin passera d'abord par Séoul avant de rejoindre la capitale chinoise. Le vol AF264 pour Séoul est prévu avec deux heures de vol supplémentaire en évitant la Russie. Le vol AF276 pour Tokyo prendra aussi deux heures de plus pour arriver à destination.

Le 28 février le vol Air France Paris Seoul AF128 a dû faire un détour au sud pour éviter la fermeture de l'espace aérien russe
Le 28 février le vol Air France Paris Seoul AF128 a dû faire un détour au sud pour éviter la fermeture de l'espace aérien russe © Capture FlightRadar

Les compagnies aériennes pourraient aussi reprendre, si nécessaire, la route polaire qui contourne la Russie en passant par le pôle nord.

A noter que les compagnies chinoises continuent à survoler la Russie. Elles deviendront rapidement les plus rapides et peut-être les moins onéreuses pour rejoindre Pékin depuis Paris.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business