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Espionnage: Renault refuse de commenter l'implication de Geos

Renault s'est refusé mercredi à tout commentaire au lendemain de la confirmation par la société privée de renseignement Geos de l'implication d'un de ses salariés dans l'affaire d'espionnage présumé visant le groupe. /Photo prise le 11 janvier 2011/REUTER

Renault s'est refusé mercredi à tout commentaire au lendemain de la confirmation par la société privée de renseignement Geos de l'implication d'un de ses salariés dans l'affaire d'espionnage présumé visant le groupe. /Photo prise le 11 janvier 2011/REUTER - -

PARIS (Reuters) - Renault s'est refusé mercredi à tout commentaire au lendemain de la confirmation par la société privée de renseignement Geos de...

PARIS (Reuters) - Renault s'est refusé mercredi à tout commentaire au lendemain de la confirmation par la société privée de renseignement Geos de l'implication d'un de ses salariés dans l'affaire d'espionnage présumé visant le groupe.

Le constructeur automobile a déposé le 13 janvier une plainte contre X pour espionnage industriel en bande organisée dont aurait bénéficié une société privée étrangère. Il a licencié trois cadres soupçonnés d'avoir livré des informations sur son programme de véhicules électriques.

Dans un communiqué envoyé par email à Reuters, un porte-parole de Renault se borne à confirmer sa coopération "pleine et entière" avec l'enquête de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).

Selon Le Canard Enchaîné de mercredi, un salarié de Geos a travaillé avec d'autres personnes qui disent avoir piraté des comptes bancaires, et il a présenté le résultat de son travail à la direction de Renault par téléphone, sans produire la moindre preuve ou le moindre "justificatif présentable".

"Nous avions indiqué dès le 13 janvier 2011 que nous ne participerons d'aucunes surenchères polémiques et réserverons exclusivement les éléments en notre possession aux services compétents chargés de l'enquête", explique Renault dans son email.

"Depuis cette date, un certain nombre de rumeurs circulent, tant sur les personnes, les circuits financiers que sur les modalités de recherches effectuées par Renault", poursuit-il. "Privilégiant l'enquête, Renault poursuivra sa ligne de conduite et ne confirmera, n'infirmera, ni ne commentera ces éléments."

L'action Renault cédait 1,45% à 46,68 euros vers 10h20, contre une baisse de 0,28% pour l'indice sectoriel.

Le président du directoire de Geos, Jean Heinrich, a indiqué mardi soir dans un communiqué envoyé par email à Reuters que des membres du groupe Renault avaient demandé au début de l'été 2010 à l'un de ses salariés d'effectuer une étude de solvabilité concernant une entreprise.

"Ce salarié a pris l'initiative, à titre personnel et sans en référer à sa hiérarchie, de servir d'intermédiaire entre ses contacts chez Renault et un tiers investigateur", a ajouté Jean Heinrich.

"Le salarié ayant reconnu les faits, s'est engagé à présenter sa démission à compter de ce jour. Le groupe Geos, considérant avoir subi un préjudice, se réserve le droit d'exercer toute action en justice contre les acteurs de cette opération", a-t-il ajouté.

Les médias s'étant fait l'écho d'une piste chinoise, la France refuse de son côté de faire un lien avec Pékin, qui a officiellement démenti toute implication dans ce dossier touchant une technologie jugée stratégique par les deux pays.

Cyril Altmeyer, édité par Dominique Rodriguez