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EADS se rebaptise Airbus, des résultats meilleurs que prévu

EADS se rebaptise Airbus, du nom de la division qui assure la plus grand part de son chiffre d'affaires, et confirme ses prévisions pour 2013 après avoir engrangé des résultats nettement supérieurs aux attentes au deuxième trimestre. /Photo d'archives/REU

EADS se rebaptise Airbus, du nom de la division qui assure la plus grand part de son chiffre d'affaires, et confirme ses prévisions pour 2013 après avoir engrangé des résultats nettement supérieurs aux attentes au deuxième trimestre. /Photo d'archives/REU - -

par Cyril Altmeyer et Tim Hepher PARIS (Reuters) - EADS a annoncé mercredi se rebaptiser Airbus, capitalisant sur l'image du constructeur...

par Cyril Altmeyer et Tim Hepher

PARIS (Reuters) - EADS a annoncé mercredi se rebaptiser Airbus, capitalisant sur l'image du constructeur aéronautique qui assure la majeure partie des revenus du groupe européen et adoptant ainsi un profil similaire à son rival américain Boeing.

L'avionneur européen a largement contribué aux résultats largement supérieurs aux attentes au deuxième trimestre d'EADS, qui a confirmé ses prévisions pour 2013.

Quelques mois après avoir remanié en profondeur sa gouvernance, le groupe européen d'aérospatiale et de défense se réorganise parallèlement autour de trois divisions : Airbus (avions civils), Airbus Defense & Space et Airbus Helicopters (Eurocopter).

Cette réorganisation, qui fait suite au remaniement de son capital entré en vigueur début avril, devrait se mettre en place à partir du début 2014.

"Ce que nous dévoilons aujourd'hui est une évolution et non une révolution", a déclaré le président exécutif Tom Enders, enterrant ainsi définitivement le plan "Vision 2020" de son prédécesseur Louis Gallois, qui visait à équilibrer le chiffre d'affaires tiré d'Airbus et celui des autres divisions.

Airbus Defense & Space sera dirigé par Bernhard Gerwert, nommé à l'automne dernier à la tête du pôle défense et sécurité d'EADS, ainsi réuni avec Airbus Military et Astrium, qui conservent leurs patrons respectifs, Domingo Urena-Raso et François Auque.

RESTRUCTURATION À VENIR DANS LA DÉFENSE

Tom Enders n'a pas exclu des suppressions de postes dans le pôle défense et espace, qui emploie 45.000 personnes dans le monde et sera basé en Allemagne.

EADS a toutefois repoussé cette décision politique sensible après les élections législatives de septembre en Allemagne.

"Le gouvernement allemand travaillera étroitement (avec la société) durant la réorganisation en cours et attachera une grande importance aux intérêts de l'Allemagne en tant que centre industriel", a déclaré le ministre allemand de l'Economie Philipp Rösler dans un communiqué.

EADS, issu en 2000 de la fusion d'actifs français, allemands et espagnol, a confirmé viser pour 2013 un bénéfice d'exploitation avant exceptionnels en hausse à 3,5 milliards d'euros et une croissance "modérée" de son chiffre d'affaires.

Au deuxième trimestre, EADS a dégagé un bénéfice d'exploitation (Ebit) avant exceptionnels de 887 millions d'euros, en hausse de 23%, grâce à une hausse de 63% chez Airbus, et un chiffre d'affaires de 13,945 milliards d'euros, en progression de 3%.

Les analystes interrogés par Inquiry Financial Europe attendaient en moyenne un Ebit de 786 millions d'euros et un chiffre d'affaires de 13,693 milliards.

Vers 12h20, l'action EADS s'octroie 2,2% à 45,23 euros, portant sa hausse depuis le début de l'année à 53%.

"Les résultats du premier semestre sont solides et la réorganisation rend plus crédible l'atteinte par les activités non civiles de l'objectif de marge de 10% pour 2015" fixé pour l'ensemble du groupe, écrit dans une note Christophe Ménard, analyste chez Kepler Cheuvreux.

Airbus a également confirmé son objectif de commandes brutes à plus de 1.000 avions pour 2013, après une nouvelle moisson au salon du Bourget en juin, contre 914 unités en 2012.

Tom Enders a déclaré que le programme de l'A350, le futur long-courrier d'Airbus qui a effectué son premier vol en juin, se déroulait "très, très bien", mais demeure "très ambitieux", entrant désormais dans sa phase la plus critique.

Edité par Jean-Michel Bélot