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Deux cadres de Renault licenciés portent plainte

Deux des trois cadres de Renault licenciés dans l'affaire d'espionnage industriel présumé vont déposer plainte pour dénonciation calomnieuse ou diffamation, selon leurs avocats. /Photo prise le 11 janvier 2011/REUTERS/Jacky Naegelen

Deux des trois cadres de Renault licenciés dans l'affaire d'espionnage industriel présumé vont déposer plainte pour dénonciation calomnieuse ou diffamation, selon leurs avocats. /Photo prise le 11 janvier 2011/REUTERS/Jacky Naegelen - -

PARIS (Reuters) - Deux des trois cadres de Renault licenciés dans l'affaire d'espionnage industriel présumé vont déposer plainte pour dénonciation...

PARIS (Reuters) - Deux des trois cadres de Renault licenciés dans l'affaire d'espionnage industriel présumé vont déposer plainte pour dénonciation calomnieuse ou diffamation, selon leurs avocats.

Michel Balthazard a décidé "d'engager toutes les actions judiciaires qui lui sont permises pour poursuivre les personnes et les actes qui ont gravement porté atteinte à son honneur", dit mercredi un communiqué de ses deux défenseurs.

Me Pierre-Olivier est sur le point de déposer une plainte pénale en dénonciation calomnieuse pour le directeur de l'amont et des projets de Renault, précise le texte.

Parallèlement, Me Xavier Thouvenin saisira les prud'hommes pour contester le bien-fondé du licenciement du cadre de Renault pour faute lourde.

"Michel Balthazard - étant absolument et complètement innocent des faits qui lui sont reprochés - est dans le devoir de saisir la justice pénale et civile pour qu'il soit dit et jugé que, dans cette affaire trouble, il est innocent et victime", disent ses avocats.

Mardi, l'avocat de Bertrand Rochette, bras droit de l'ex-directeur de l'amont et des projets, avait déjà annoncé l'intention de son client d'engager une action en diffamation.

"L'objet de la présente citation est de faire constater par le tribunal et condamner la lettre (de licenciement) du 14 janvier 2011 comme constitutive d'une diffamation non publique envers lui et de fixer la réparation qui lui est due", peut-on lire dans la demande de Me Christian Charrière-Bournazel.

L'avocat a indiqué que les deux autres avocats de Bertrand Rochette préparaient un référé devant le conseil des Prud'hommes pour obtenir la réintégration de leur client au sein de Renault.

Le parquet a annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête préliminaire de police sur l'espionnage industriel dont Renault aurait été victime pour son programme électrique de la part d'une puissance étrangère et pour lequel le constructeur automobile a porté plainte contre X.

La procédure a été confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), spécialisée dans ces questions.

Les trois cadres soupçonnés ont tous reçu leur lettre de licenciement.

Selon Christian Charrière-Bournazel, une réflexion est en cours sur la suite que Matthieu Tenenbaum, ex-directeur adjoint du programme véhicules électriques du groupe, entend donner à l'affaire.

Gérard Bon, édité par Patrick Vignal