BFM Business
Transports

Déconfinement: des caméras détecteront le port du masque à la station Châtelet

La station Châtelet, au cœur de Paris.

La station Châtelet, au cœur de Paris. - Philippe LOPEZ / AFP

Ce dispositif fera l'objet d'un test pendant trois mois. Son objectif: estimer le nombre d'usagers respectant l'obligation du port du masque dans les transports et non verbaliser, selon la RATP.

C'est le nœud des transports en commun parisiens, l'une des gares les plus bondées d'Europe. Les multiples artères de la station Châtelet faisaient déjà l'objet d'une surveillance acérée avant la crise sanitaire. À l'approche du 11 mai, la RATP a enrichi son arsenal de surveillance avec des caméras équipées d'un logiciel de reconnaissance automatique.

Au nombre de six le premier jour du déconfinement - le double à terme -, elles sauront différencier les usagers équipés d'un masque et ceux qui en sont dépourvus. Selon la RATP, citée par Le Monde et Paris-Match, ce dispositif "expérimental" est testé depuis mercredi matin.

L'expérimentation s'étalera sur trois mois. Son objectif: estimer le nombre de voyageurs respectant l'obligation de port du masque dans les transports en commun.

"Ce dispositif n’est absolument pas prévu à des fins de verbalisation", insiste l'opérateur de transport. 

"Aucune image n'est transmise"

La technologie utilisée pour repérer les usagers masqués serait fiable à "99,5%", selon Xavier Fischer, le confondateur de la start-up Datakalab, à l'origine de l'algorithme. Dans les colonnes du Monde, l'intéressé poursuit:

"Tout le traitement se fait au niveau de la caméra: aucune image n’est transmise, seule une statistique est envoyée. Et l’analyse se fait en mémoire vive, ce qui fait que même si la caméra était volée, on ne pourrait rien y trouver".

Ce n'est pas la première fois que des caméras "intelligentes" sont testées à la station Châtelet. En 2017, rapporte Le Parisien, un système similaire avait été utilisé pour identifier les "comportements suspects". La technologie actuellement soumise à expérimentation avait auparavant été testée à Cannes.

La RATP assure se plier à la législation et souligne avoir signalé ce dispositif à la Commission nationale et libertés (CNIL). Les voyageurs seront en outre avertis de la présence de ce dispositif, est-il précisé.

Florian Bouhot