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Transports

Décarbonation: le patron d'Air Caraïbes plaide pour un bonus-malus appliqué aux compagnies

Sur BFM Business, le futur ex-PDG de la compagnie aérienne française estime que l'utilisation des carburants propres (SAF) n'est pas une solution viable à court terme.

Dans l'aérien, Marc Rochet fait souvent entendre une voix dissonante. Le futur ex-PDG d'Air Caraïbes, qui est sur le point de passer la main après 20 ans à la tête de la compagnie, a également un avis tranché sur la décarbonation du secteur.

Alors que la plupart des opérateurs misent notamment sur l'utilisation croissante des carburants propres (SAF), Marc Rochet estime au contraire que ce choix n'est pas pertinent à court terme.

Pascal de Izaguirre, PDG de Corsair et président de la Fédération Nationale de l'Aviation et de ses Métiers - 15/06
Pascal de Izaguirre, PDG de Corsair et président de la Fédération Nationale de l'Aviation et de ses Métiers - 15/06
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"C'est une piste mais ce n'est pas l'avenir", tranche-t-il ce lundi sur le plateau de Good Morning Business. "Il n'y a pas assez de biomasse et ça demande beaucoup d'électricité. C'est une partie de la solution mais la vraie solution c'est de moins consommer" de carburant.

"Manque de courage"

Le dirigeant met ainsi en avant l'innovation technologique dans les moteurs d'avion ou encore l'optimisation des opérations de vol: décollages, atterrissages et surtout trajectoires.

"C'est pas optimisé car on est encore dans de vieux systèmes, de vieux comportements. Si on faisait le maximum du côté de l'ATC (Air Trafic Control), on gagne encore 5/6%" de réduction des émissions de CO2. "Ça demande de l'engagement" nuance néanmoins le responsable.

Autre piste proposée par Marc Rochet: imposer un bonus/malus écologique aux compagnies. "Dans la voiture électrique, ça a très bien marché: donner un bonus à quelqu'un qui achète une voiture électrique et on donne un malus" aux autres.

"J'ai proposé cette solution dans l'aviation mais par manque de courage on n'en veut pas alors que le bonus/malus écologique pourrait très bien s'appliquer à l'aviation: pour aider ceux qui achètent de nouveaux avions, vous taxez les anciens avions. C'est pas simple à mettre en place mais faisons-le!".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business