Covid: Frédéric Mazzella (BlaBlaCar) réfute l'étude citée par Castex sur les contaminations en covoiturage

Sur BFM Business, Frédéric Mazzella, président/fondateur de BlaBlaCar, conteste l'étude de l'Institut Pasteur citée par le Premier ministre. Selon le dirigeant, la communauté du covoiturage respecte les règles sanitaires.

Jeudi, lors de l'annonce des nouvelles mesures dans 16 départements, Jean Castex citait une étude réalisée par l'Institut Pasteur selon laquelle la fréquentation des transports en commun est moins à risque que le covoiturage. Le Premier ministre a demandé "à tous ceux qui le pratiquent l'absolue nécessité de respecter les gestes barrières".

Ces déclarations font réagir Frédéric Mazzella, président et fondateur de BlaBlaCar.

Je suis assez étonné des déclarations de Jean Castex, en covoiturage, on met son masque. Je lui propose de venir découvrir, a répondu ce vendredi sur BFM Business le dirigeant. Notre communauté respecte les règles sanitaires. D'ailleurs, les gens privilégient justement le covoiturage parce qu'il réduit les risques (de contamination)".

Selon Frédéric Mazzella, l'étude de l'Institut Pasteur fait une confusion.

Elle confond les voyages en voitures avec les proches, en famille ou entre amis, et le covoiturage", répond le patron de BlaBlaCar.

"Le nouveau confinement vient chambouler nos plans"

Les annonces de Jean Castex sur les déplacements dans un périmètre de 10 kilomètres dans 16 départements ont aussi des conséquences sur les bus, l'autre activité de BlaBlaCar. Le 15 mars, la société a annoncé la reprise des liaisons d'autocars en France à partir du 31 mars. La vente en ligne des billets a même démarré en début de semaine.

"La seule chose qui pourrait se passer qui irait contre cette montée en puissance, serait un nouveau confinement", redoutait le 15 mars le directeur général Nicolas Brusson en précisant que "dans ce cas on s'adapterait!".

Le nouveau confinement vient chambouler nos plans, ça complique la donne", confirme sur BFM Business Frédéric Mazzella. Nous devons décider aujourd'hui comment nous allons nous réorganiser".

BlaBlaCar expliquait en début de semaine que l'offre en covoiturage était revenue au niveau du début de l'été dernier, ce qui correspond à 60% à 70% du niveau de mars 2019. Cette reprise, qui exprime selon la société "un désir de voyager", rendait BlaBlaCar confiant dans la viabilité des lignes d'autocars sur les axes les plus demandés.

BlaBlaCar annonçait 100 destinations en France, soit "un peu moins de la moitié d'un réseau pleinement déployé", avant d'avoir cet été "un réseau bus plus large que ce qu'on n'a jamais déployé".

https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco