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Transports

Collision mortelle d'Allinges : SNCF et RFF en examen

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La chambre d’instruction de la Cour d'appel de Chambéry a confirmé mercredi les mises en examen de la SNCF et de RFF dans l'enquête sur une collision mortelle en 2008 qui avait coûté la vie à 7 adolescents à Allinges (Haute-Savoie).

La Cour d’appel de Chambéry a confirmé ce mercredi la mise en examen de la SNCF et de Réseau Ferré de France (RFF) après une collision mortelle en 2008, en Haute-Savoie, entre un train et un car scolaire qui avait fait sept morts parmi les adolescents occupant le car. « Il existe à l'encontre de RFF et de la SNCF (...) des indices graves ou concordants rendant vraisemblable qu'ils aient pu participer à la commission des infractions », écrit dans son rapport la chambre de d’instruction. « RFF et la SNCF ne peuvent se retrancher derrière la seule responsabilité du chauffeur de car, ou derrière leur ignorance de l'état de dangerosité du passage à niveau, ou de la liste des passages à niveau dits préoccupants, ou le manque de moyen notamment en personnel s'occupant des passages à niveau...», poursuit la chambre d'instruction.

4 ans de feuilleton judiciaire

Le 2 juin 2008, un TER assurant la liaison entre Evian-les-Bains (Haute-Savoie) et Genève avait percuté un car scolaire à un passage à niveau, tuant sept adolescents, âgés de 11 à 13 ans, et faisant 25 blessés. Les juges d'instruction Michel Mollin et Christine de Curraize avaient décidé en janvier dernier, plus de trois ans après les faits, de mettre en examen RFF et la SNCF pour homicides et blessures involontaires. Trois mois plus tard, RFF avait fait appel, suivi peu après par la SNCF. Jusque-là, seul le chauffeur du car, qui aurait mal engagé son virage au passage à niveau, était mis en examen pour les mêmes chefs.
« Cette décision montre que c'est la prudence qui prévaut. Il est normal qu'il y ait un débat et que l'institution judiciaire pose des questions à toutes les parties prenantes », a déclaré le procureur de la République d'Annecy, Eric Maillaud. « C'est une excellente décision. RFF et la SNCF seront amenés à répondre à un certain nombre de questions », a réagi pour sa part Georges Rimondi, avocat des parties civiles évoquant la "topographie" des lieux et "l'entretien de l'ouvrage".

La Rédaction avec AFP