BFM Business
Transports

Booking, Kayak... Pourquoi vous ne trouvez plus les vols Ryanair dans certaines agences en ligne

La compagnie irlandaise dénonçait depuis plusieurs mois les agences de voyage en ligne qu'elle accuse notamment de facturer des frais supplémentaires aux clients.

Après des mois de conflit ouvert, des agences de voyage en ligne, dont Booking.com, Kiwi et Kayak ont cessé de proposer des vols Ryanair sur leur plateforme début décembre en raison de pressions juridiques et réglementaires, a fait savoir la compagnie low cost irlandaise ce mercredi.

Dans un communiqué, Ryanair estime cependant que cette décision ne devrait pas affecter de manière significative son trafic ni sa prévision de bénéfice avant impôt pour l'exercice 2024. Le pourcentage de sièges vides par vol devrait augmenter de 1% ou 2% en décembre et janvier, a-t-elle ajouté.

Ryanair a salué la décision des agences de voyages qualifiées de "pirates" qu'elle accuse notamment de facturer des frais supplémentaires aux clients ou d'empêcher la communication directe avec les clients. Selon elle, cette décision pourrait être liée aux pressions exercées par les agences nationales de protection des consommateurs, aux nouvelles mesures de vérification des clients ou encore de la récente décision de la Haute Cour irlandaise d'interdire le "screen-scraping" de ses données, ou copie illégale de données.

Les billets d'avion à moins de 10 €, est-ce que c'est fini ?
Les billets d'avion à moins de 10 €, est-ce que c'est fini ?
3:54

Surfacturation

En juin, Ryanair avait obtenu une victoire judiciaire alors que la Cour d'appel de Barcelone reconnaissait les dommages causés par les agences de voyage en ligne "à Ryanair et à ses clients", selon un communiqué de la compagnie cité par Air Journal. En effet, ces agences "n'ont aucun accord commercial avec Ryanair, et ne sont pas autorisées par Ryanair à vendre ses vols".

Les tribunaux avaient également reconnu en première instance que les agences de voyage en ligne avaient pour "pratique courante de surfacturer les clients en appliquant des frais de service", tandis que certaines d’entre elles "entravent les communications directes de Ryanair avec les clients et bloquent les paiements de remboursement en ne fournissant pas à Ryanair les coordonnées exactes du client".

Quelques mois plus tard, Ryanair publiait une enquête ciblant publiquement les agences "pirates" dont Kiwi qui surfacturait selon la compagnie les clients de 344% pour des sièges attribués à 5,50 euros".

Paul Louis avec Reuters