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Transports

Au Portugal, des centaines de trains supprimés en raison d'une grève

La gare de Sacavem à Loures, près de Lisbonne, le 30 juin 2020.

La gare de Sacavem à Loures, près de Lisbonne, le 30 juin 2020. - PATRICIA DE MELO MOREIRA

Les syndicats de cheminaux portugais réclament une prime pour compenser la perte de pouvoir d'achat liée à l'inflation.

Des centaines de trains ont été supprimés depuis vendredi au Portugal en raison d'une grève des salariés des chemins de fer qui se poursuivait ce lundi 26 décembre afin de réclamer une prime de pouvoir d'achat pour faire face à l'envolée des prix.

Service minimum d'un train sur quatre

Lundi, sur les 427 trains prévus jusqu'à 10 heures (heure locale), 278 ont été supprimés, d'après un bilan des chemins de fer portugais (CP). Un service minimum, correspondant à 25% des trains programmés, a toutefois permis de limiter l'impact de ce mouvement.

Les cheminots observaient lundi leur deuxième jour de grève à l'appel des syndicats représentant les salariés de CP du gestionnaire public des réseaux ferroviaires et routiers (IP).

Depuis la première journée de débrayage vendredi, cette grève a déjà entraîné la suppression de plus de 1100 trains, selon CP. Ce mouvement des cheminots aura un impact sur le trafic ferroviaire les "jours qui précèdent et qui suivront les périodes de grève", ainsi que le 1er janvier prochain, a prévenu la société de chemins de fer dans un communiqué.

Une prime-inflation en négociation

"Nous sommes conscients qu'il est impossible de compenser la perte de pouvoir d'achat", mais "nous réclamons une prime qui puisse nous aider à faire face" à la hausse des prix cette année, a expliqué à la télévision publique RTP Antonio Pereira, responsable du syndicat indépendant des cheminots (SINFB), l'un des huit syndicats à avoir appelé à cette mobilisation.

D'après le syndicaliste, qui n'exclut pas de nouveaux mouvements l'année prochaine, le taux de grévistes s'élevait lundi à "près de 80%".

Outre les cheminots, d'autres secteurs réclament également des hausses de salaires. Des salariés des centres d'appels ou de la distribution et du commerce ont également observé des journées de grève le week-end de Noël.

"L'inflation a atteint des niveaux jamais vus depuis trois décennies", a reconnu dimanche soir le Premier ministre socialiste Antonio Costa, dans son message de Noël retransmis à la télévision. Il s'est engagé à tout mettre en oeuvre pour continuer de soutenir les ménages et l'économie.

J.B. avec AFP