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Appels à la grève à la SNCF et chez ADP: quelles conséquences pour les premiers départs en vacances?

Les syndicats ont lancé un appel à la grève du 1er au 5 juillet chez ADP. Côté SNCF, un mouvement social est prévu jeudi ainsi que le week-end des 3 et 4 juillet.

Les départs en vacances programmés début juillet seront-ils perturbés par les mobilisations sociales? Dans les aéroports parisiens comme à la SNCF, des appels à la grève ont été lancés par les organisations syndicales.

Chez ADP, les syndicats ont déposé un préavis de grève du 1er au 5 juillet. Une période qui coïncide avec le premier week-end de grands départs estivaux. La CGT, la CFE-CGC, l’Unsa, la CFDT ainsi que FO réclament le retrait du plan d’adaptation des contrats de travail, contre lequel s’est prononcé le CSE le 21 mai et qui prévoit la suppression de certaines primes. En cas de refus, les salariés s’exposent à un licenciement par le biais d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).

Interrogé mardi sur les conséquences de ce mouvement, le PDG du groupe ADP, Augustin de Romanet, a indiqué qu’il s’agissait "d’une grève des personnels qui sont au sol". Par conséquent, "notre effort visera à ce que les avions soient tout au plus retardés" et que le mouvement "ne vous empêche pas de partir", a-t-il dit sur RTL. Autrement dit, pas d'annulations prévues.

Deux mouvements à la SNCF

Du côté de la SNCF, la CGT appelle les cheminots à la grève le jeudi 1er juillet pour réclamer notamment une hausse générale des salaires, des embauches et de "réelles" négociations sur le cadre social. L’organisation syndicale souhaite également "l’arrêt des réorganisations", le maintien des "facilités de circulation" (billets gratuits ou à prix réduits pour les cheminots et leurs proches), "un positionnement de la direction pour empêcher" toute nouvelle réforme du gouvernement du "régime spécial" de retraite des cheminots, ainsi que "l’arrêt" de la création de filiales pour répondre aux appels d’offres des contrats des trains express régionaux, dans le cadre de l’ouverture à la concurrence.

Dans un entretien à l’AFP, le PDG de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, a toutefois estimé que l’impact de cette grève "sera modeste sur nos voyageurs". Il a en revanche jugé prématuré de se prononcer sur les conséquences du second mouvement, cette fois porté par les salariés de Ouigo et prévu les 3 et 4 juillet pour protester contre des " conditions de travail dégradées" et demander plus de "reconnaissance".

L’Unsa-Ferroviaire, la CFDT-Cheminots et SUD-Rail à l’origine de cet appel à la grève réclament une "gratification exceptionnelle" pour reconnaître l’engagement des cheminots de Ouigo pendant la pandémie. Ils dénoncent cependant l’appel à la grève du 1er juillet qu’ils qualifient de "grève fourre-tout".

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis avec AFP Journaliste BFM Eco