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Airbus termine le salon de Farnborough dans l'euphorie

Airbus a officialisé jeudi la fin de la récession après avoir enregistré au salon de Farnborough une ultime commande de plus de trois milliards de dollars passée par Virgin Atlantic, la compagnie aérienne du magnat britannique Richard Branson. Cette comma

Airbus a officialisé jeudi la fin de la récession après avoir enregistré au salon de Farnborough une ultime commande de plus de trois milliards de dollars passée par Virgin Atlantic, la compagnie aérienne du magnat britannique Richard Branson. Cette comma - -

par Tim Hepher PARIS (Reuters) - Airbus a officialisé jeudi la fin de la récession après avoir enregistré au salon de Farnborough une ultime commande...

par Tim Hepher

PARIS (Reuters) - Airbus a officialisé jeudi la fin de la récession après avoir enregistré au salon de Farnborough une ultime commande de plus de trois milliards de dollars passée par la compagnie aérienne du magnat britannique Richard Branson.

Virgin Atlantic a commandé 40 A320 et posé une option pour 20 autres.

"Je suis ravi de fêter mon soixantième anniversaire cette semaine et je ne peux imaginer meilleur cadeau qu'acquérir 60 avions", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

Cette commande vient couronner un salon prolifique pour Airbus et pour son principal concurrent, l'américain Boeing.

La principale leçon à retenir de Farnborough, est le retour au firmament d'une autre icone de l'industrie aérienne, Steve Udvar-Hazy, créateur du crédit-bail aérien dans les années 1970.

En quelques jours, son nouveau groupe, Air Lease Corp, a acheté une centaine d'appareils Airbus et Boeing et ses concurrents lui ont emboîté le pas.

"Mesdames et messieurs, la récession est terminée", a lancé John Leahy, directeur des ventes chez Airbus.

"Les liquidités sont de retour sur le marché, le trafic est de retour et la croissance économique est de retour", a-t-il ajouté.

PRÉVISIONS DÉPASSÉES

Son président Tom Enders a quant à lui ajouté qu'Airbus aurait vendu "plus de 400" appareils à la fin 2010, alors qu'il tablait sur jusqu'à 300 lors d'une précédente estimation.

Les marchés ne s'y sont pas trompés et l'action EADS, celle de la maison mère d'Airbus, a fini en hausse de 5,89% à 17,35 euros tandis que celle de Boeing prenait 6,11% à 67,04 dollars à 18h30 GMT.

"Il semble que nous ayons passé un tournant et que c'est pour cela que nous voyons une forte croissance", a déclaré John Leahy.

Il a ajouté que les chiffres communiqués par les compagnies aériennes montraient que le trafic haut de gamme repartait, rebondissant après un plongeon provoqué par la crise financière.

"Tout s'est effondré lorsque les banquiers d'investissements et les juristes ont été licenciés, mais ils ont été réembauchés et les avions tournent à nouveau à plein."

Mais l'un des événements majeurs du salon de Farnborough est sans conteste la première sortie hors Etats-Unis du Dreamliner 787 de Boeing et dont l'envol majestueux a cristallisé l'attention des médias.

Le flux continu des commandes annoncées cette semaine a bien sûr lui aussi fasciné les analystes qui ont remarqué que les avions régionaux avaient également profité du salon.

"Les commandes ont dépassé les attentes", a confirmé Scott Hamilton de Leeham Company. "L'économie reprend pied plus vite que nous le pensions."

Dans le détail, on peut toutefois remarquer que ce sont avant tout les marchés émergents qui ont donné le ton et que l'Europe et les Etats-Unis doivent encore leur emboîter le pas.

"Je nourris des inquiétudes sur l'état général de l'économie mondiale, en particulier dans des régions telles que l'Europe où il y a encore des déficits et des problèmes de crédit qui doivent être résolus", a souligné Clay Jones, de Rockwell Collin.

Nicolas Delame pour le service français, édité par Cyril Altmeyer