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Transports

Aides publiques: Bruxelles demande à la SNCM de rembourser

La SNCM doit rembourser 440 millions d'euros.

La SNCM doit rembourser 440 millions d'euros. - -

L'Etat avait versé des aides publiques à la SNCM, alors en difficultés financières. La Commission européenne a rappelé, ce mercredi 14 mai, que la France avait l'obligation de recouvrer ces 440 millions d'euros d'aides publiques. Par ailleurs, le groupe Siem a annoncé qu'il renonçait à une éventuelle reprise.

La Commission européenne ne compte pas lâcher l'affaire. Elle a rappelé, ce mercredi 14 mai, que la France avait l'obligation de recouvrer quelque 440 millions d'euros d'aides publiques illégales reçues par la SNCM.

La compagnie maritime, en graves difficultés financières, "a reçu des aides illégales et incompatibles avec les règles européennes" en matière de concurrence, a rappelé au cours d'un point de presse Antoine Colombani, porte-parole du commissaire européen chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia.

Il s'agit d'une part de sommes "indûment perçues dans le cadre de la délégation de services public 2007-2013", qui étaient en réalité des subventions, et d'autre part "des aides reçues dans le cadre de la privatisation et de la restructuration de la SNCM", a rappelé Antoine Colombani.

Par ailleurs, le norvégien Siem annonce renoncer à une reprise de la SNCM. "Nous nous sommes retirés et nous avons fait passer le message. C'est fini", a déclaré à l'AFP le directeur adjoint du conglomérat norvégien, Eystein Eriksrud.

L'Etat ne veut pas demander de remboursement

Mardi, Frédéric Cuvillier avait qualifié de "grave" la situation de la SNCM, dont le conseil de surveillance n'a pas reconduit le directoire présidé par Marc Dufour. Le plan de redressement était rejeté par le principal actionnaire, Transdev, et les syndicats ont crié à la trahison de l'Etat dont les trois représentants se sont abstenus.

Frédéric Cuvillier avait alors expliqué que ce n'était pas la question des investissements ni du renouvellement des bateaux qui posait problème, mais la condamnation par Bruxelles à rembourser les 440 millions d'euros d'aides d'Etat.

En novembre dernier, il avait affirmé que l'Etat ne demanderait pas le remboursement de ces aides, estimant que cela s'apparentait à "une condamnation à mort" pour la compagnie.

D. L. avec AFP