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Affiche "Les Prêtres": la RATP rétablira la mention "en faveur des Chrétiens d'Orient"

La RATP a finalement cédé. (Photo d'illustration)

La RATP a finalement cédé. (Photo d'illustration) - Joël Saget - AFP

Plus d'une semaine après le début de la polémique, la RATP a finalement décidé d'autoriser l'affiche du concert du groupe Les Prêtres faisant mention aux "chrétiens d'Orient", censurée dans un premier temps au nom du "principe de neutralité du service public".

Session rétropédalage pour la RATP. Plus d'une semaine après avoir censuré une affiche annonçant un concert du groupe Les Prêtres avec une mention expliquant que les bénéfices allaient être reversés "pour les chrétiens d'Orient", l'entreprise francilienne est finalement revenue sur sa décision. La nouvelle, annoncée dans un premier temps par le chef de file des sénateurs EELV Jean-Vincent Placé sur notre antenne, a été confirmée par la RATP peu de temps après.

"Les nouvelles affiches concernant le concert du choeur des prêtres du 14 juin prochain comporteront bien évidemment la mention 'En faveur des Chrétiens d'Orient'", a ainsi indiqué Pierre Mongin, le président de la RATP, sans plus de précision.

Une plainte maintenue

Cette décision ne met toutefois pas un terme un à la polémique, puisque la Coordination pour les Chrétiens d'Orient en danger a annoncé sur BFMTV qu'elle n'avait pas l'intention de retirer sa plainte déposée contre la RATP, et d'aller jusqu'au bout de son action en justice. Son président, Patrick Karam, précise sa démarche auprès de l'Agence France-Presse (AFP): 

"On veut une jurisprudence. On veut (...) une condamnation pour éviter ce comportement. On ne veut pas de l'arbitraire dans un Etat de droit".

250 affiches concernées

Pour rappel, l'objet de la discorde concernait 250 affiches annonçant dans le métro le concert en juin du groupe Les Prêtres (des prêtres catholiques auteurs d'albums à succès) à l'Olympia, et qui mentionnaient que le concert était "au bénéfice des chrétiens d'Orient". 

La RATP a refusé cette mention au nom du "principe de neutralité du service public" dans "le contexte d'un conflit armé à l'étranger".

Cette décision avait suscité une incompréhension largement partagée. Les critiques de responsables politiques se sont multipliées au cours du week-end. Lundi, le Premier ministre Manuel Valls a appelé la RATP à "assumer ses responsabilités":

Jé. M.