BFM Business
Transports

300 morts en moins sur les routes en 2012

Avec moins de 3 700 morts sur les routes, l'année 2012 a été la moins meurtrière en la matière

Avec moins de 3 700 morts sur les routes, l'année 2012 a été la moins meurtrière en la matière - -

Le nombre de tués sur les routes a fortement baissé l'an dernier, de 7 à 8%. Si entre 3 600 et 3 700 personnes ont encore perdu la vie au volant, ce sont tout de même 300 vies qui ont été sauvées par rapport à 2011.

Ce sont environ 300 vies qui ont été sauvées l’an dernier sur les routes. Selon des chiffres provisoires communiqués mercredi par plusieurs sources proches du dossier, entre 3 600 et 3 700 personnes ont perdu la vie sur les routes en 2012, soit 7 à 8% de baisse, ce qui constitue un plus bas historique. En 2011, 3 970 personnes avaient péri au volant, contre 3 994 en 2010, première année où le bilan était passé sous les 4 000 morts annuels.
Le ministère de l'Intérieur et la Sécurité routière n'ont pas souhaité confirmer ces informations, la seconde disant attendre des « chiffres consolidés ». « Les chiffres restent à affiner, mais il est certain que 2012 sera assurément un bon millésime en terme de sécurité des routes », commente l'association 40 millions d'automobilistes, qui compte 320 000 adhérents, et salue « le comportement des automobilistes que nous devons féliciter ».
Ces annonces interviennent alors qu'associations, élus et professionnels de la route se réunissaient mercredi dans le cadre du Conseil national de sécurité routière (CNSR), instance de concertation mise en sommeil sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy et relancée récemment par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. Fin novembre, le ministre avait avancé l'objectif d'une mortalité routière divisée par deux d'ici 2020 (à 2 000 morts par an), fixant deux axes prioritaires : les facteurs accidentogènes (alcool, vitesse, stupéfiants) et les personnes les plus exposées sur la route (jeunes, utilisateurs de deux-roues).

Lutte contre la vitesse et l'acool au volant

« Il faut maintenant, pour poursuivre cette tendance, que le gouvernement s'attaque à la principale cause de mortalité sur la route, à savoir la vitesse », a estimé Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière dont l'association participe au CNSR. Il faut « endiguer le chiffre de la mortalité due à l'alcool », souligne de son côté Daniel Quéro, de 40 millions d'automobilistes, qui participe également à la concertation. Première cause de mortalité sur les routes depuis 2006, l'alcool au volant a causé la mort de 1 150 personnes en 2011. En décembre, le délégué interministériel à la Sécurité routière, Frédéric Péchenard, avait indiqué que l'hypothèse d'une interdiction totale de l'alcool au volant, notamment pour les jeunes, serait étudiée au CNSR.
Cette proposition avait été critiquée par les associations de sécurité routière et d'automobilistes, qui demandaient une meilleure application des lois existantes et plus de contrôles ciblés. Parallèlement, le gouvernement, qui semble vouloir se démarquer des mesures prises sous la présidence de Nicolas Sarkozy, est en train d'évaluer s'il va maintenir obligatoire la présence d'un éthylotest dans les véhicules. Le port obligatoire d'un équipement rétro-réfléchissant pour les motards, décidé sous l'ancien président, a déjà été annulé début janvier par Manuel Valls.

P.Gril avec AFP