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Transports

1 automobiliste sur 3 est dangereux

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Selon une étude publiée ce mercredi, « un conducteur sur trois a un comportement à améliorer ». Cette étude réalisée en mars sur une autoroute, montre que des principes de base de la bonne conduite ne sont pas respectés. Décryptage.

Utilisation abusive de la voie du milieu, irrespect des limitations de vitesse et des distances de sécurité, mauvaise gestion des clignotants... Les travers des Français en matière de conduite sont nombreux. Un Français sur trois à un comportement au volant à améliorer.

« La nuit, la voie du milieu crée le danger »

Une étude* du groupe Sanef réalisée en mars sur l'autoroute A13 (Caen-Paris) montre que des principes de base de la bonne conduite, pourtant inscrits dans le Code de la route, ne sont pas respectés : un tiers (36%) des voitures restent bloquées sur la voie du milieu en journée, et plus de la moitié (53%) la nuit. Un conducteur sur quatre roule trop près du véhicule qui le précède et les clignotants sont sous-utilisés lors des dépassements.
« Les conducteurs qui roulent sur la voie du milieu se sentent plus en sécurité, explique Patrick Jacamon, le directeur du pôle Exploitation de Sanef, sauf qu'ils ignorent qu'ils créent le danger, pour eux-mêmes et les autres, en obligeant ceux qui veulent les doubler à couper deux files par exemple », ce que certains conducteurs vont éviter en doublant par la droite. « Un véhicule qui circule sur la voie du milieu si la voie de droite est libre est sanctionnable », rappelle-t-il, soulignant que le Code de la route interdit cette pratique.

Non respect des limites de vitesse

La vitesse, même si elle est moins meurtrière qu'il y a dix ans, en raison du développement des radars, continue d'être allègrement dépassée : 37% des conducteurs dépassent les 130 km/h, et 13% les 140 km/h. Dans 9% des cas, le conducteur roule à la fois trop vite et trop près, souvent pour forcer celui qui le précède à se rabattre. Par ailleurs, sur 150 kilomètres, sept dépassements par la droite sont constatés en moyenne. « C'est énorme », commente Patrick Jacamon.

Le rabattement rarement signalé

L'utilisation des clignotants en cas de changement de file, pourtant obligatoire, est également problématique. « Deux conducteurs sur trois (59%) ne signalent pas leur manoeuvre de rabattement après avoir doublé », et un tiers (35%) ne prévient pas qu'il va se déporter à gauche avant de doubler, selon l'étude.

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*Etude réalisée sur la base d'enregistrements vidéo et de comptages effectués pendant une semaine au kilomètre 72 de l'A13 dans le sens Caen-Paris, complétés par des observations du comportement des automobilistes depuis un véhicule circulant dans la zone.

La Rédaction, avec AFP