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Stéphane Pallez (FDJ): malgré l'enquête de Bruxelles, l'action reste "une très bonne affaire" pour les actionnaires

Invitée de BFM Business, la PDG de la Française des Jeux revient sur l'ouverture de l'enquête de la Commission européenne sur le maintien du monopole du groupe sur les jeux de loterie depuis son introduction en bourse. Une enquête qui a pesé sur le titre.

En juillet dernier, Bruxelles annonçait l'ouverture d'une enquête approfondie sur l'octroi de droits exclusifs à la Française des Jeux (FDJ) par l'Etat français pour exploiter des loteries et paris sportifs pendant 25 ans.

Cet avantage octroyé au principal opérateur de jeux d'argent et de hasard en France, privatisé fin 2019, pourrait constituer une violation des règles de l'UE en matière d'aides d'Etat. La Commission européenne a indiqué, dans un communiqué, ne pas exclure que "la mesure puisse procurer un avantage économique indu à la Française des Jeux".

Cette enquête a quelque peu mis la pression sur l'action du géant français et généré de l'incertitude. Pour autant, Stéphane Pallez, la PDG de la FDJ reste sereine.

Un action à 37 euros contre 19,90 à son introduction

"Oui, ça a pesé sur le tire depuis l'annonce de l'ouverture de l'enquête, en réalité, quand on remet les choses en perspective, nous avons été introduit en bourse en novembre 2019 à 19,90 euros, le titre ce soir vaut 37 euros, c'est vrai qu'il a dépassé 50 euros mais ça reste une très bonne affaire pour les actionnaires, pour les investisseurs, pour les 400.000 actionnaires individuels, ça reste un très bon investissement", commente-t-elle sur le plateau du Grand journal de l'éco ce mercredi.

La dirigeante souligne que l'enquête de la Commission porte "sur une question technique qui consiste à savoir non pas s'il est légitime que nous ayons un monopole mais si ce que nous avons payé comme soulte (...) est le bon prix, cela créé une incertitude, les marchés n'aiment pas l'incertitude, c'est normal".

Et de rappeler que l'enquête vise l'Etat français "mais nous sommes aux côtés de l'Etat pour fournir tous les arguments pour montrer que notre dossier est solide et pour faire que ça aille le plus vite possible".

L'enquête de la Commission peut durer jusqu'à 18 mois.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business