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Seuils: "ce n'est pas un frein au dialogue social, c'est un frein à l'embauche" (Lanxade)

Thibault Lanxade était l'invité de BFM Business ce 30 juillet.

Thibault Lanxade était l'invité de BFM Business ce 30 juillet. - -

Thibault Lanxade, président du pôle entrepreneuriat au Medef, était l'invité de BFM Business ce mercredi 30 juillet. Il s'est déclaré favorable à la suppression des seuils sociaux, annoncée par François Rebsamen.

La rentrée sera sous le signe de la négociation. Thibault Lanxade, président du pôle entrepreneuriat au Medef, était l'invité de BFM Business ce mercredi 30 juillet. Et l'un des sujets de la rentrée sera évidemment les seuils sociaux. "C'est un point de passage important", explique Thibault Lanxade.

Hier, mardi 29 juillet, le ministre du Travail, François Rebsamen, a annoncé aux partenaires sociaux qu'il leur laissait jusqu'à la fin de l'année pour négocier une "simplification" du dialogue social dans les entreprises et améliorer la représentation des salariés.

Par ailleurs, si le gouvernement ne demande pas aux partenaires sociaux de remettre en cause les seuils créant des obligations sociales aux entreprises, sujet très sensible pour les syndicats, il estime toutefois que leur "formalisme" peut être "pénalisant" pour les employeurs "confrontés à des obligations nombreuses lors du franchissement d'un seuil social".

François Rebsamen s'était dit favorable fin mai à "suspendre pendant trois ans" ces seuils légaux, obligeant par exemple la création d'un comité d'entreprise à partir de 50 salariés. Cette proposition s'était heurtée à l'opposition des syndicats.

Pas de nouvelles contraintes pour les entreprises

Pour Thibault Lanxade, c'est une démarche plutôt favorable. "Nous voulons les faire sauter. Ce n'est pas un frein au dialogue social, c'est un frein à l'embauche". En revanche, il n'est pas favorable à une pause pendant 3 ans. "Il faut de la stabilité".

Pour le président du pôle entrepreneuriat du Medef, "la simplification est un effort collectif, ce n'est pas que le rôle du gouvernement". Donc il table beaucoup sur les négociations à venir, même s'il reconnaît que cela sera très complexe. Mais il réaffirme "il faut faire en sorte de ne pas inventer de nouvelles normes et contraintes pour les entreprises".

D. L.