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SES-Imagotag: un premier semestre record pour le spécialiste des étiquettes électroniques

SES-Imagotag a enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 33% au premier semestre. Un rythme de croissance sur lequel l'entreprise entend se maintenir grâce à son développement aux Etats-Unis.

Le spécialiste des étiquettes électroniques SES-Imagotag, récemment ciblé par une attaque du fonds activiste Gotham City Research, a annoncé jeudi un chiffre d'affaires "record" au premier semestre 2023 de 380 millions d'euros, en hausse de 33%. "Le moteur de cette forte croissance, il y en a deux: l'innovation et l'internationalisation de SES-Imagotag, et notamment des percées importantes aux Etats-Unis", a souligné sur BFM Business Thierry Gadou, PDG de SES-imagotag.

"On est bien parti pour atteindre notre objectif fixé cette année: 800 millions d'euros de chiffre d'affaires, et une croissance de 30%."

D'autant que les prises de commandes ont atteint plus d'un demi-milliard d'euros, dont un contrat avec Walmart aux Etats-Unis. "Le marché américain est immense. On a effectivement gagné beaucoup de contrats, au-delà de Walmart", a indiqué Thierry Gadou. Dans ces conditions, "on est très confiant sur le fait de continuer sur ce rythme de croissance très robuse l'année prochaine, notamment grâce à l'accélération aux Etats-Unis".

SES-Imagotag, "cible d'une attaque très violente" du fonds Gotham

L'action de l'étoile montante du SBF 120 - la deuxième division de la Bourse de Paris - avait chuté de 60% fin juin, passant de 166 euros à moins de 70 euros après un premier rapport de Gotham City Resarch reprochant à SES-Imagotag des manipulations comptables. Dans un deuxième rapport, le fonds a cette fois visé la gouvernance de la société, évoquant des "fautes et des conflits d'intérêts".

"On a porté plainte. On a été la cible d'une attaque très violente d'un activiste américain", a réagi Thierry Gadou, affirmant que "l'intention" de ce fonds était " de provoquer la panique, l'effondrement du cours, de faire des profits sur les ventes à découvert, sur le dos des actionnaires et en toute illégalité".

"Le calme est revenu depuis. Tout le monde a noté qu'on a réagi très vite, on a répondu extrêmement rapidement, point par point, avec des faits précis et vérifiables", a-t-il ajouté. Depuis, le cours de l'action est en effet remonté. Elle valait 136,20 euros jeudi à la clôture de la Bourse. Mais "il reste un préjudice important", a déclaré Thierry Gadou.

Le fonds activiste Gotham City Research pratique la vente à découvert, pariant sur la baisse du cours de Bourse de l'entreprise. Il investit en se positionnant contre une entreprise, et ne gagne de l'argent que si l'action chute.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis avec AFP Journaliste BFM Eco