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Rosetta: la Nasa salue l'exploit spatial européen

Certains responsables de la Nasa étaient présents ce mercredi en Allemagne, où se trouve le Centre européen d'opérations spatiales.

Certains responsables de la Nasa étaient présents ce mercredi en Allemagne, où se trouve le Centre européen d'opérations spatiales. - REMY GABALDA - AFP

L'agence spatiale européenne a réalisé ce 12 novembre un exploit technique inédit en parvenant à faire atterrir un robot d'exploration sur une comète. Une prouesse qui a très fortement intéressé aux Etats-Unis.

Le robot Philae, le module de la sonde Rosetta, s’est posé sur la comète Tchouri ce mercredi 12 novembre, une première dans l'histoire de la conquête spatiale. La mission était d'autant plus périlleuse que la comète, gros bloc de glace de 4 kilomètres, dérive dans le vide spatial à plus de 65.000 kilomètres par heure. Il a fallu dix ans de voyage spatial à la sonde Rosetta pour arriver à ce moment.

Cette prouesse technique exceptionnelle de l'agence spatiale européenne suscite l'admiration outre-Atlantique, où l'événement a été observé, comme en France, avec la plus grande attention. 

Les Américains se passionnent pour Philae

L'atterrissage a été suivi en direct par toutes les chaînes d'information. Même les chaînes hertziennes américaines, dans leurs éditions du matin, ouvraient leurs journaux télévisés avec ce sujet.

Les images de la salle de Darmstadt, en Allemagne, où se trouve le Centre européen d'opérations spatiales, étaient même retransmises en direct sur le site de la Nasa, l'agence spatiale américaine cette fois.

Sur les réseaux sociaux outre-Atlantique, le sujet fait partie des sujets les plus discutés. Or, les internautes s'étonnent que cet exploit soit réalisé par les Européens, et non pas par les Américains.

La Nasa associée au projet

Les usagers se souviennent que la Nasa avait elle aussi nourri l'espoir d'envoyer un vaisseau spatial sur une comète au début des années 90, mais que ce projet a été abandonné pour des raisons budgétaires. De quoi nourrir le débat sur les choix budgétaires de l'administration Obama.

La Nasa est néanmoins associée à ce projet. Certains de ses responsables étaient présents ce jeudi en Allemagne. Pressés de dire s'ils ne ressentaient pas de jalousie vis-à-vis des Européens qui ont mené à bien ce projet, ils ont répondu qu'une réussite de cette opération profiterait au monde entier. 

L'essentiel commence en effet maintenant: le module Philae, équipé d'instruments de toutes sortes tels que des foreuses, des appareils photo, des scanners et même un four, va devoir analyser cette comète vieille de 4,5 milliards d'années. Et peut-être y déceler le secret de nos origines. 

Jean-Bernard Cadier avec BFMBusiness.com