Logement, transport...80% des cadres veulent en finir avec Paris
Si Paris fait rêver des millions de touristes, ceux qui y vivent tout au long de l'année ont envie d'autre chose. Plus de huit cadres franciliens sur dix (84%) envisagent de quitter la région parisienne pour s'installer ailleurs en France, dont 70% dans les trois prochaines années, selon une enquête publiée mardi par Cadremploi (1). Plus d'un quart des éventuels candidats au départ (28%) réfléchit même à s'installer en région dans les douze prochains mois, précise cette enquête annuelle.
Les cadres souhaitent déménager pour trouver un cadre de vie plus agréable (90% d'entre eux) et un meilleur équilibre entre leur vie personnelle et professionnelle (65%). Quelles seraient les destinations en mesure de répondre à leurs attentes? Comme en 2017, Bordeaux arrive largement en tête des villes d'accueil potentielles préférées des cadres franciliens (58%) devant Lyon et Nantes (41% chacune), suivies de Toulouse (30%) et Montpellier (28%). Aux deux dernières places de la liste de souhaits, figurent Metz et Saint-Etienne (3%).
Parmi ceux qui réfléchissent à changer de région, ils sont près de la moitié à se dire prêt à une reconversion professionnelle (48%) et consentir une baisse de salaire (47%), qui peut aller jusqu'à 5000 euros sur leur salaire annuel brut pour 62% d'entre eux.
Un coût de la vie trop élevé
Les atouts de la capitale aux yeux de ces cadres, comme la vie culturelle (85%), l'accessibilité rapide à tous les services (80%) et l'intérêt de leur travail (67%), ne suffisent pas à leur bien-être : ils sont 55% à se déclarer non satisfaits de leur vie actuelle. Le coût de la vie, trop chère pour 77% d'entre eux, constitue leur première récrimination, devant le temps de transport, de plus d'une heure et demie quotidienne pour près de la moitié d'entre eux (49%), qu'ils sont 56% à trouver excessif. Viennent ensuite dans leurs reproches, le manque de proximité avec la nature (54%), l'environnement dégradé (48%) et les problèmes de logement.
Parmi les plus mécontents figurent les cadres qui vivent et travaillent en banlieue: ils représentent 57% des insatisfaits alors qu'ils constituent seulement 33% de l'échantillon de total de personnes interrogées. Les cadres franciliens s'accordent par ailleurs pour dire qu'ils trouvent les Parisiens stressés (94%), désagréables (61%) et hautains (60%).
1-L'enquête a été réalisée du 12 au 14 juillet 2018 par questionnaire auto-administré en ligne auprès de 1.786 candidats inscrits sur le site internet de Cadremploi.